1. Solstice d'un fleuve


    Datte: 13/10/2020, Catégories: f, ff, ffh, inconnu, enceinte, fépilée, vacances, bain, voyage, collection, amour, miroir, vidéox, odeurs, ffontaine, Masturbation Oral fgode, jouet, lavement, uro, BDSM / Fétichisme nostalgie, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... relâchés, bras et jambes en croix, et ne craint pas de soulager sa vessie en un murmure urinaire.
    
    L’averse vient de cesser, et dans une trouée nuageuse, la lune apparaît d’une clarté soudaine, révélant les roseaux et les herbes hautes qui nous entourent, nous éclairant tous les trois, dénudés, maculés de limon noir. Les deux amoureux disposent d’une réserve de bois sec à l’abri d’une bâche, ce qui leur permet d’allumer rapidement un feu pour nous réchauffer. Ils sont fatigués, repus de leurs ébats nocturnes et s’endorment rapidement, enlacés tendrement sous une couverture de laine. Fascinée par la candeur de leurs visages et par la danse des flammes, je veille sur leur sommeil en alimentant régulièrement le foyer, jusqu’à l’aurore. Puis je les abandonne à leur retraite bucolique et regagne le rivage à la nage.
    
    Dimanche 28 juin
    
    Dix-huit heures. Avec ses alignements d’immeubles aux façades grises et sales, le quartier Mitry-Ambourget d’Aulnay-sous-Bois n’a rien de très joyeux, même sous un soleil estival. Après trois heures d’autoroute non-stop, je stationne ma moto en bas d’une tour de douze étages. Un adolescent de treize ou quatorze ans me regarde fixement retirer mon casque pour le positionner à mon bras, puis me diriger vers le hall d’entrée. Il est seul, assis sur le rebord d’une fenêtre du rez-de-chaussée, et ne dit rien, souriant, bel enfant devenu fort, bien qu’élancé et gracile. Que deviendrai-je lorsque j’aurai cessé de séduire ?
    
    L’ascenseur en panne ...
    ... m’oblige à grimper dix étages par une cage d’escalier immonde. J’arrive essoufflée sur le palier où il me faut errer pour trouver la bonne porte. Rarement, dans ma vie, j’ai été aussi troublée par une rencontre. N’ayant pas téléphoné avant, je ne suis même pas sûre de pouvoir trouver la belle aux noms multiples. Nolwenn Leroy. Murena Styxx. Tiffany Paul. C’est ce dernier qui est indiqué sur la sonnette. Ma main tremble un peu. J’appuie sur le bouton. Advienne que pourra.
    
    Elle ouvre sa porte et me sourit, comme si je revenais d’une simple journée de travail. Physiquement, elle n’a guère changé, des cheveux plus courts peut-être, et elle devait être plus grande dans mon souvenir. Nous nous faisons la bise. Elle m’offre le café. Les éclats de voix que je craignais n’ont pas lieu, mais il est trop tôt pour retrouver nos tendresses d’amantes. Quinze ans de vie nous ont désunies, quinze années de solitudes, d’expériences, d’illusions aussi. Il me semble qu’elles n’ont duré qu’un rêve qui sur la fin avait l’allure d’un cauchemar. Mais pour aimer vraiment, il faut avoir vécu tout cela.
    
    Deux heures plus tard, je redescends ces marches. Je reviendrai demain. Nous nous réinstallerons peut-être ensemble dans les prochaines semaines. Nous avons formé beaucoup de projets, mais nous faudra un peu de temps pour nous réapprivoiser. Puis nous fêterons nos retrouvailles. Déjà, nous nous sommes mutuellement tout pardonné, ses mensonges et ma trahison. Je revis.
    
    Le bel adolescent qui me ...