En route pour l'Ermitage - Histoires de Sexe

En route pour l'Ermitage

... pardonner !
— Dans ce cas, je m’en remets à mon bourreau. Quelle est la sentence ?
— Eh bien, tu vas devoir subir une séance d’essayage. Je crois savoir que c’est une véritable torture pour les hommes… J’ai fait mettre deux choses de côté. Et comme, je viens de déchirer mon pantalon…
— Où ça ? Fais voir, plaisante-t-il, ça doit être particulièrement ravissant…
— Oh ! N’y compte pas, vilain petit obsédé !

Il dépose son sac dans le coffre et prend place à mes côtés. J’aime sentir sa présence. Je ne sais pas pourquoi, chaque fois qu’il est près de moi, je plonge dans une atmosphère sensuelle. C’est comme si d’un coup je me sentais libre de tout tabou.

Lorsque nous arrivons dans le grand magasin, je fais de tout petits pas pour dissimuler du mieux que je peux la déchirure de l’entrecuisse de mon pantalon. Je cherche la vendeuse de tout à l’heure, mais ne la trouve pas. Il faut dire qu’il y a foule et les employées sont toutes occupées. Finalement j’interpelle l’une d’elles.

— J’ai fait mettre un ensemble et une robe de côté tout à l’heure, je voudrais les essayer à nouveau et j’ai également ça, lui dis-je en lui montrant un jean que j’ai pris au passage dans un rayon.
— Ah oui ! Excusez-moi, nous sommes un peu bousculées.

Elle me donne les affaires puis rajoute :

— Je vous laisse essayer. N’hésitez pas à m’appeler si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Julien me suit et attend sagement devant la porte de l’une des cinq cabines. Après quelques instants, ...

... je lui ouvre la porte et lui demande son avis sur le jean.

— Superbe ! Il te va comme un gant. Il épouse parfaitement tes jolies formes.

Je ne suis pas insensible au compliment mais je ne lui réponds pas. Je me contente de vérifier dans le miroir qu’il me va bien. Je m’enferme à nouveau et revêts l’ensemble au style espagnol. J’ouvre doucement la porte en disant à Julien :

— Bien, maintenant je vais te demander de faire le choix entre deux choses, alors regarde bien, voici le choix numéro un.

C’est avec un petit sifflement d’admiration qu’il m’accueille. Il me scrute de bas en haut et vice et versa. Je lis dans son regard qu’il ne ment pas. Le boléro serre ma taille et met ma poitrine en valeur, tandis que la jupe dessine la courbure de mes hanches et souligne le fuseau de mes jambes. Je le laisse observer quelques instants puis je retourne dans la cabine et passe la robe. Lorsque j’ouvre à nouveau la porte, Julien est tout près. Il recule un peu pour admirer cette nouvelle tenue, puis il fond sur moi et me repousse au fond de l’étroite cabine, refermant la porte derrière lui. Il m’embrasse mais je me dégage et proteste :

— Mais qu’est-ce qu’il te prend ?
— Chut ! Il faut que je compare tes tenues, oui ou non ?

Déjà ses mains parcourent le tissu, dessinant les reliefs de mon corps. Je n’ose pas parler fort de crainte d’être entendue par les autres clients. Je chuchote donc :

— Je t’en prie, arrête ! Imagine si la vendeuse arrive…
— Elle est trop occupée ...