En route pour l'Ermitage - Histoires de Sexe

En route pour l'Ermitage

— Le reste de la famille n’arrive qu’en fin de semaine prochaine. Accepterais-tu de venir passer le week-end prochain à l’Ermitage avec moi ?
— Ce serait avec plaisir, mais j’ai un problème mécanique avec ma voiture. Je n’ai pas de moyen de locomotion. Je pensais réparer samedi.
— Dans ce cas je viendrai te chercher vendredi soir. Qu’en dis-tu ?
— J’avoue que ça me gène un peu.
— Je te promets que tu ne le regretteras pas.
— D’accord. Vendredi je serai libre à partir de 16 heures.
— Tu travailles dans un garage ?
— Non ! Pas du tout. La mécanique, c’est juste une passion. En fait je suis comme le mari de Samantha dans le feuilletonMa sorcière bien aimée, plaisante-t-il. Je suis publicitaire.
— Tu as une agence de pub !
— Non ! je ne suis qu’employé, mais j’envisage de créer un jour ma propre société.

La sonnerie de fin de programme du sèche-linge interrompt notre conversation.

— Il ne nous reste plus qu’à tout remettre en ordre, m’indique Julien en me lançant un sourire de connivence. Je m’applique à ranger les dessous à leur place d’origine lorsque je retrouve les deux boules blanches reliées entre elle par une ficelle. Elles m’intriguent. Je les secoue et je constate qu’une bille roule à l’intérieur de chaque boule. Julien entre dans la pièce au même moment. Je lui demande :
— Qu’est-ce que c’est ?
— Tu ne connais pas ça ?
— Non ! Sinon je ne te poserais pas la question.
— Dans ce cas, donne-les moi. Je te montrerai comment s’utilise ce petit ...

... gadget, mais pas aujourd’hui.
— Tu ne vas quand même pas les voler ?
— Mais non ! Rassure-toi, je les emprunte seulement pour quelques jours. De toute façon, les Dumont ne rentrent pas avant le quinze du mois prochain.
— Je trouve quand même que tu exagères un peu.
— Cela ne semblait pas te gêner tellement tout à l’heure, rajoute-t-il, espiègle.

C’est réussi. Il me fait rougir de honte maintenant. Il s’en amuse et vient m’embrasser tendrement pour se faire pardonner.

xxx

Lorsque j’arrive à l’Ermitage, en début de soirée, je baigne dans un bien-être total.

— Alors, as-tu trouvé quelque chose d’intéressant ? Me demande Marie-Rose qui pense que j’ai passé l’après-midi à faire les boutiques.
— Je suis complètement exténuée. J’ai essayé des tas de choses mais finalement, ce n’était pas mon style.

Je me rends compte que ce n’est pas tout à fait un mensonge. Je ne l’ai pas fait exprès et ça m’amuse. Je rajoute aussitôt :

— Au hasard des rues, j’ai rencontré un ami. Je l’ai invité à venir passer le week-end prochain ici. Je retourne faire des courses vendredi, j’en profiterai pour le ramener.
— Je lui préparerai la chambre à la glycine.

Cette pièce située au fond du couloir de l’étage a été baptisée ainsi à cause de la glycine qui, depuis de nombreuses années, tente à chaque printemps de s’insinuer par le moindre interstice de la fenêtre. Isabelle est là. Je sais qu’elle a tout compris. Elle me lance un regard complice, mais ne dit rien.

Le lendemain, ...