Histoire des libertines (29) : la Montespan
Datte: 03/10/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Olga T, Source: Hds
... Nôtre, puis il l’entraîne dans le parc, vers un bosquet propre au batifolage, où il « la lutine à la va-vite ».
Avec sa poitrine généreuse et ses mouches de beauté en forme de cœur au-dessus de la bouche, ses grands yeux bleus, son regard magnétique, Athénaïs est sûre de sa séduction. Fort expérimentée au lit, elle se sait irrésistible jusqu’à l’arrogance. Elle sera pour Louis XIV une révélation. Louis XIV aime exhiber sa superbe maîtresse, notamment devant les ambassadeurs étrangers.
Pendant près de sept ans, jusqu’au départ de Mme de La Vallière en 1674, Louis XIV entretint trois couples ! Et c’est le même roi qui prétendait, à coups d’édits et de cachets, réguler la conduite de ses sujets, qui fit fermer les maisons closes, ordonna que les prostituées soient fouettées en place publique, marquées au fer rouge et déportées vers les colonies !
LES VERITES DU DUC DE LAUZUN
Les courtisans demandent souvent à Mme de Montespan d’intercéder en leur faveur auprès du roi. En 1669, le Duc de Lauzun lui demande que lui soit confirmée la charge de grand maitre de l’artillerie. Elle lui promet d’agir le soir-même, dans le lit, avec le roi. Lauzun, qui n’a pas confiance, achète la complicité de la femme de chambre et se cache sous le lit ! Louis entre, fait son affaire et ressort. Il n’a pas été question de Lauzun.
Furieux, celui-ci sort de sa cachette. La Montespan pousse un cri et sort. Lauzun la suit et lui dit tout haut ce que beaucoup à la Cour pensent tout bas. Il la ...
... traite de « pute à chien » de « bougresse de putain » de « grosse tripière » ! Cela lui vaudra un séjour à la Bastille, puis dix ans à la forteresse de Pignerol.
LE MONTESPAN
J’ai eu envie de consacrer quelques lignes au mari cocu, le Marquis, parce que sa réaction fut pour le moins originale. Joueur, buveur et grand trousseur de jupons, le Marquis n’en n’est pas moins possessif, il n’est ni partageur ni candauliste.
Avoir sa femme dans le lit du roi était un honneur recherché et d’ailleurs toute la Cour vient le féliciter de sa bonne fortune. Lui au contraire fait un scandale. Le marquis de Montespan trouva mauvais qu’elle fût maîtresse du roi, et s’en expliqua très « maritalement » avec elle. Madame de Montespan l’assura que son commerce avec le roi avait toute l’innocence de l’amitié, toute la pureté de la vertu.
On ne croit guère à l’amitié pure d’un roi de trente ans pour une belle femme de vingt. M. de Montespan insista : sa femme, avec toute l’autorité d’une maîtresse de roi, menace et ose parler d’exil. Le mari indigné répond qu’il ne connaît dans sa maison d’autre maître que lui, et lève la main sur la femme rebelle. « Il m’aime, s’écrie-t-elle alors, frappez si vous l’osez. » Il l’osa : les cris de madame de Montespan instruisent toute la maison de ce scandale. On accourt ; on la trouve éplorée. Toute la cour, les femmes surtout, à commencer par la reine, éclatent contre un mari si féroce.
Il refuse les honneurs et les fortunes alors qu’il traîne une ...