1. Histoire des libertines (29) : la Montespan


    Datte: 03/10/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... joignait l'esprit le plus vif, le plus fin, le mieux cultivé, cet esprit héréditaire dans sa famille » écrit Mme de Sévigné.
    
    Insensiblement, Louis XIV se laisse charmer par la belle marquise. Mme de Montespan ridiculisait beaucoup de gens, uniquement pour amuser le roi.
    
    La marquise devient la maîtresse du roi en mai 1667, pendant la campagne des Flandres.
    
    SON TRIOMPHE
    
    Sa liaison avec le roi devient bientôt publique sans être officielle, Madame de La Vallière, célibataire, servant malgré elle de paravent au double adultère.
    
    Le 18 juillet 1668, jour du « Grand divertissement royal » qui célèbre officiellement le traité d'Aix-la-Chapelle, est un hommage discret à la nouvelle favorite.
    
    Elle s'établit dans un appartement à peu de distance de celui du monarque et les courtisans clairvoyants n'ont pas de peine à expliquer pourquoi l'un et l'autre se dérobent en même temps au cercle de la reine. C'est en 1670 que sa faveur éclate officiellement lors d'un voyage aux Pays-Bas, où elle fait une partie du voyage dans la voiture du roi et de la reine. Et lorsqu'elle monte dans la sienne, quatre gardes du corps entourent les portières.
    
    « Beauté à faire admirer à tous les ambassadeurs », écrit Madame de Sévigné , « Junon tonnante et triomphante », la faveur de la marquise est aussi traversée de crises violentes. La favorite officieuse se montre capricieuse, autoritaire, dépensière, brûlante d'ambition et de jalousie. Elle fait même des scènes au roi !
    
    De son côté, ...
    ... la douce et timide Louise de La Vallière ne veut pas céder la place mais n'est pas de taille à lutter. Elle cherche à se retirer dans un couvent mais, par politique, le roi la retient à la cour. La favorite officielle supporte tout : les rebuffades de son amant, les railleries de sa rivale triomphante, le mépris des courtisans.
    
    En 1674, Louise de La Vallière quitte la cour pour entrer au couvent des Carmélites du faubourg Saint-Jacques, non sans avoir, dans une scène édifiante, demandé pardon à la reine.
    
    Mme de Montespan devient alors la favorite en titre mais toujours pas officielle (à cause de son mari).
    
    LA SULTANE-REINE
    
    Il faut souligner l’emprise qu’Athénaïs exerce sur son amant, au moins durant les cinq ou six premières années. Prêt à tout pour lui complaire, Louis XIV la couvre de bijoux, lui offre des toilettes somptueuses, légitime ses bâtards, lui fait cadeaux de propriétés grandioses, ordonne à ses architectes et jardiniers d’aménager pour elle des espaces magnifiques en des temps records… Rien n’est trop beau pour l’élue de son cœur.
    
    Parallèlement, c’est sous « le règne » d’Athénaïs que les arts (musique, théâtre) s’affirment car la marquise soutient Molière, Lully, Racine...la période de gloire du Roi-Soleil correspond justement aux années durant lesquelles la marquise de Montespan régnait en reine à la cour.
    
    L'emprise que l'orgueilleuse maîtresse exerce sur le cœur du roi la fait bientôt prétendre à obtenir de l'autorité dans les affaires. Elle ...
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