1. Histoire des libertines (29) : la Montespan


    Datte: 03/10/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... d'un petit garçon qui ne survit pas. Elle est alors prise d'un mal lent qui l'affaiblit de jour en jour et finit par la tuer. Or cette mort précoce intervient en pleine affaire des poisons.
    
    Compromise dans cette sombre histoire, la marquise se voit délaissée par le roi : elle doit quitter son appartement du château de Versailles. Louis XIV fait taire toutes les accusations contre la marquise mais celle-ci perd à jamais la confiance et l’amour du roi. Beaucoup d’encre coule encore sur la réelle ou supposée culpabilité de la marquise dans cet incroyable imbroglio de sorcellerie, d’empoisonneuses, de sacrifices et d’arrestations.
    
    Depuis 1683, Mme de Montespan ne possède plus de titre mais elle demeure cependant à la Cour, ne pouvant se résoudre à s'éloigner du roi, qui ne lui adresse plus la parole. Elle suit le train de vie, donnant de grandes fêtes, vivant toujours sur un grand pied. Elle est très fière des brillants mariages de ses enfants et de la faveur que le roi accorde à ses enfants illégitimes, notamment le Duc du Maine et le Comte de Toulouse.
    
    En 1691, Madame de Montespan se retire à Paris, où elle vit dans la dévotion, la générosité et la volonté d'expier ses torts passés. Sa vie s'achève en une longue pénitence. Elle retrouve l'humilité chrétienne, cherche à racheter ses péchés et le scandale de l'adultère par une vie de jeûne, de prière et de charité.
    
    Ses confesseurs exigèrent d’elle qu’elle offrît à son mari de rentrer sous son autorité, et de lui ...
    ... consacrer les restes de sa vie : elle obéit ; mais elle fut assez heureuse pour que le marquis de Montespan dédaignât de la punir et refusât de la reprendre.
    
    Profondément repentie et détachée de sa vie passée, elle fait le bien autour d’elle, dépense sa fortune à des œuvres charitables, donne aux pauvres, désireuse de renouer avec son fils légitime. Si elle continue à vivre dans une relative aisance, son train de vie n’a plus rien d’opulent ni de tapageur,
    
    LA ROYALE CATIN
    
    C’est ainsi que la qualifie Alain Dag’Naud dans les « Dessous croustillants de l’histoire de France » (Editions Larousse 2017)
    
    Comment Mme de Montespan, mariée (ne l’oublions pas), en vient à partager la couche du Roi. Etait-ce délibéré ? Etait-ce pur orgueil ? A-t-elle hésité avant de lui céder ou au contraire a-t-elle tout fait pour attirer son attention ? N’était-ce donc que l’ambition qui motivait ses actes ?
    
    Elle aurait tout fait pour séduire le roi, tout en affirmant haut et fort qu’elle ne voulait pas devenir maîtresse royale.
    
    Pour attirer l’attention du roi, elle n’hésitera pas à faire six heures de carrosse de Paris à Versailles, ne cessant de remettre du rouge d’Espagne sur ses joues et du blanc de céruse sur sa superbe poitrine. Le carrosse arrive à Versailles au moment où le roi se promène dans le Parc. « La Montespan a tout prévu. Pour descendre du carrosse, elle lève haut sa robe. »
    
    Le roi n’est pas indifférent à ses jolis jambes, lui offre des grains de raisin apportés par le ...
«12...456...»