Hold me, never let me go
Datte: 03/10/2020,
Catégories:
fh,
hh,
hbi,
jeunes,
inconnu,
boitenuit,
amour,
jalousie,
Oral
Auteur: Skyways, Source: Revebebe
... m’embrassa rageusement. Je tentai vainement de m’arracher à son étreinte. Il tenait mes poignets fermement entre ses larges mains.
Je le haïssais sur le moment. Je ne voulais même plus d’explications, je voulais juste qu’il s’en aille loin de moi.
— T’as plus le droit de faire ça, assenai-je d’une voix dure.
— Je voulais juste… Dis-moi de partir, dis-le moi et je m’en vais, je te le jure.
— Alors c’était donc ça, tu voulais juste une excuse pour te débarrasser de moi ?
— Non. Absolument pas, non. Je n’ai jamais voulu te faire du mal, tu le sais bien.
— Trop tard.
Il garda le silence pendant un interminable moment. Cette mascarade devait prendre fin.
— Pourquoi une fille ? demandai-je pitoyablement.
— Tu aurais préféré que ce soit un garçon ? rétorqua-t-il.
Sa voix était agressive, comme s’il était normal qu’il soit en colère contre moi.
Tout au fond, je savais que c’était contre lui-même qu’il hurlait.
— J’aurais préféré que ce soit moi.
Il lâcha sa prise et je tombai à genoux, le cœur et le corps meurtris. J’aperçus vaguement au-delà des larmes les traces rouges qu’il avait laissées sur mes poignets.
Je ne l’entendis même pas claquer la porte d’entrée. Quelques minutes plus tard, je reçus un message de lui, me disant que je pouvais reprendre notre appartement, parce qu’il s’en allait.
***
Énervé, frustré, humilié, je décidai d’aller au End-Up ce soir-là. J’avais besoin de musique, de plusieurs verres de vodka. Je voulais danser toute ...
... la nuit et oublier ce crétin de Daniel.
Du moins essayer.
Je mis le jean le plus serré que je possédais, ainsi qu’un tee-shirt encore plus moulant, parce que même si je ne l’aurais avoué pour rien au monde, je voulais aussi apercevoir le regard appréciateur des mecs présents en boîte. Juste histoire de me dire que je pouvais encore plaire, que je n’étais pas le genre à être baisé puis jeté.
Je me coiffai avec style. Tant pis si Daniel m’avait trompé, il ne savait pas ce qu’il avait raté. Tel un mantra, je répétai cette phrase mille fois dans ma tête, et à chaque fois elle sonnait faux.
Je déchantai, sitôt arrivé au End-Up. Nous étions jeudi, la boîte était quasi-déserte. Une dizaine de gars dansaient pitoyablement, sur un rythme « techno » horrible qui me donna vite la migraine.
Je me dirigeai vivement vers le bar, j’aurais peut-être plus de chances avec la vodka. Malgré le peu de monde, le barman prit un temps fou à prendre ma commande.
Mon regard dériva vers l’autre côté du comptoir. Un homme y était assis, le visage impassible. Je me frottai les yeux des deux poings. Non, je ne rêvais pas. Il était vêtu d’un costume très élégant, avec la cravate et tout le tralala. La seule fois où j’avais porté un costard remontait à bien loin, pourtant je me souvenais encore du contact désagréable du tissu contre ma peau, de l’inconfort que j’avais ressenti. Au contraire, lui semblait tout à fait à son aise.
Il arborait une barbe de plusieurs jours, sur sa mâchoire ...