Le loup et la chatte
Datte: 02/10/2020,
Catégories:
fh,
amour,
fsoumise,
hdomine,
pénétratio,
fsoumisah,
Auteur: Pravda, Source: Revebebe
J’entendais ses murmures à travers la porte. Cela faisait maintenant trois longues minutes qu’elle m’attendait derrière cette porte, m’implorant de venir la rejoindre. À travers le tissu recouvrant sa bouche, ses gémissements étaient difficiles à comprendre. Elle parvenait à s’exprimer par divers stratagèmes et mimiques bien connues d’elle et moi. Implorante par des cris de rages. Suppliante par des murmures de terreur.
Il m’était aisé d’ouvrir cette porte pour venir la rejoindre. La facilité étant le passage le plus offensant pour elle, je m’en dissuadai. La faire languir et perdre patience avec moi, c’était là d’où j’allais tirer mon futur plaisir. Dominer, oui, mais pas à n’importe quel prix. Avoir l’ascendant sur son désir, c’était de là que tout venait. Se faire désirer plus qu’on ne désire, avoir le sentiment improbable d’aimer et d’être aimé mille fois plus en retour. C’était à la fois étrange et magique, c’était dévorant et on ne pouvait se passer d’un tel plaisir. J’étais un drogué.
La porte s’ouvrit doucement et la lumière du couloir vint se refléter sur son corps svelte. Après avoir parcouru les quelques pas qui me séparaient de l’intérieur, je refermai violemment la porte. Elle se tut.
Un léger halo parcourait le bas de la porte, il suffit à dissiper quelque peu l’obscurité qui perdait de l’intensité à chaque seconde. Je patientais pour y voir plus clair. Elle ne parlait toujours pas. Que faire ?
M’asseyant sur le rebord du lit, elle me sentit ...
... approcher d’elle et bougea, sans grand succès. Je sortis une paire de ciseaux et commençai à découper les haillons qu’elle avait revêtus. Un t-shirt et un short. Elle se faisait déshabiller de ma main. À croire que ses vêtements étaient éphémères et que seules les cordes de ses poignets reliés à mon âme par le biais d’une étrange magie, étaient éternelles. La mort, les ténèbres et la lumière ne pourraient jamais les couper.
Ma main glissait sur sa poitrine, son ventre et son intimité. Elle mouillait et je ne pus m’empêcher de sourire. Je voulais la dévorer, brûler avec elle dans l’absolu, disparaître de Terre et ne faire plus qu’un avec son âme, sa chair et ses os. Une vie que je voulais prendre, mais que je ne pouvais avoir. Il existait seulement des substitutions. Seulement des sentiments pour exprimer mon désir. Alors qu’il aurait fallu l’absolu, car il n’était pas quantifiable, je n’avais comme moyen d’expression, que la chair et la parole.
Quoi qu’on en dise, l’acte reproducteur se rapproche de très près de l’acte de foi. L’orgasme étant le paradis ou le valalah. Le désir étant, dieu. L’homme a de tout temps eu un désir, plus fou et plus absolu que l’univers lui-même. Il en est de même pour les grandes tragédies de notre histoire. Elles appartiennent aux fous de désir.
Moi, je n’avais qu’un désir, elle. Je ne pouvais l’avoir complètement et elle le savait. Elle ne pouvait s’offrir totalement, seulement de façon rapprochée. Je devais donc prendre mon temps pour ...