Brèves de blog et autres histoires du temps
Datte: 27/09/2020,
Catégories:
lettre,
conte,
fantastiqu,
Auteur: Le Kawjer, Source: Revebebe
... Treichville, avec les meilleurs orchestres de musique africaine qu’il m’ait été donné d’entendre, on y voyait et entendait les grands : Mori Kanté, Ernesto Djédjé Aicha Koné, Alpha Blondy, et des plus obscurs mais néanmoins talentueux. On dansait, on buvait toute la nuit. Les boites étaient pleines de filles, gentilles et pas compliquées, pour quelques milliers de CFA on se faisait faire des pipes sous les tables, on baisait dans les toilettes ou même parfois dans l’obscurité d’un pilier.
Vers une heure du matin les choses sérieuses commençaient, on allait à la Villa d’Este - Maison de Rendez-vous -, un bordel à l’ancienne avec des filles blanches. On se redonnait une contenance et on se dirigeait vers le bar (parfois on se faisait une petite gratinée au restaurant avant). Les hôtesses étaient accortes, presque toutes blondes (ou faussement tel). Il était de bon ton d’inviter une dame libre à ses cotés. Elles portaient rarement de culotte et le faisait savoir. Pourtant la maison ne poussait jamais à la consommation et consommait qui le souhaitait. Moi j’aimais monter avec une fille de temps en temps car elles prenaient leur temps et faisait les choses avec talent (le prix était à l’avenant). Les chambres étaient confortables, propres et on pouvait se faire servir boissons et rafraichissement durant l’effort. Les Broussards se faisaient « dégorger le poireau » et certains plusieurs fois (d’autres imbibés d’alcool rechignaient devant l’obstacle).
L’aube Africaine est une ...
... lève tôt, et avant les premiers rayons du soleil on se terminait au J&B à « l’Isba », une sorte de club pour vieux blancs, tenu par un musicien dont on dit qu’il fut le pianiste de Dalida (sur quoi se forge les légendes tout de même !), et pour ajouter à la légende il était accompagné de deux musiciens Malgaches dont on disait qu’ils firent partie des « Surfs » groupe éphémère des années Yéyé avec le tube « à présent tu peux t’en aller ». On chantait des chansons à tue tête et on célébrait le bonheur con d’être cons entre blancs…avant de repasser les ponts, beurrés comme des petits Lu. Eh ! Oui …c’est l’Afrique mon gars…c’est l’Afrique !!
III)
LA MACHINE A BAISER
A Brazzaville je m’étais installé dans une petite villa non loin des ruines de l’hôtel Cosmos, prés du Beach. À cette époque le Camarade Président Denis était encore communiste pur et dur. La vie à Brazza était plutôt triste, à l’ombre des portraits des grands barbus (Marx, Engels,) et du souvenir de l’immortel Marien N’Gouabi. Nos divertissements nocturnes se résumaient à la boite de l’hôtel Méridien et aux «Zaïroises», des filles de l’autre côté du Pool.
Un soir j’étais au Méridien, lorsque J. et A. un couple de coopérant qui vivaient à Ouenzé me rejoignirent. La quarantaine bien tassée et quelques heures de vol en Afrique, ils aimaient les plaisirs de la vie et leur mode de vie «libéré» n’était un secret pour personne dans le microcosme Brazzavillois. Ce soir-là j’avais projeté de terminer la soirée à ...