Touchée, pas coulée
Datte: 22/09/2020,
Catégories:
fh,
couple,
cérébral,
revede,
pénétratio,
Auteur: Léa11, Source: Revebebe
... veste printanière ; genre décontract’-pas-trop-serré.
— Salut Gilles, entre ! Content de te revoir.
Vincent l’accueillit par une bonne poignée de main.
— Salut Vincent, bonsoir Léa ! Moi de même, c’est sympa de m’avoir invité.
Une paire de bises, un joli bouquet et un franc sourire pour Madame plus tard, Gilles se mit à l’aise et, après quelques banalités d’usage sur la route, le temps et la maison, nous nous installâmes dans le salon pour l’apéro.
Gilles nous expliqua qu’il était de passage à Grenoble pour participer à un colloque international de médecine énergétique qui rassemblait de nombreux praticiens et spécialistes du monde entier. Après l’Inde, l’année précédente, la France avait été retenue pour l’organisation annuelle de cette manifestation. L’objet était de faire le point sur le niveau d’avancement des différentes pratiques de soins liées à l’énergétique de santé au travers de nombreuses et différentes disciplines. Lui-même était praticien-masseur sur Montpellier, et donnait par ailleurs des formations en reiki. Au cours de l’apéritif, je pus observer qu’il avait de très jolies mains, harmonieuses, sensuelles et dotées de longs doigts terminés par des ongles particulièrement bien soignés. J’étais sensible aux mains, sans doute comme beaucoup de femmes, et je me dis qu’un petit massage devait sûrement être très agréable dans de telles conditions. Vincent demanda s’il comptait beaucoup d’hommes dans sa clientèle mais, sans surprise, cela n’était pas ...
... le cas, loin s’en fallait.
— J’imagine que tu dois avoir affaire à toutes sortes de profils et de corps différents, demanda-t-il.
— En effet, vraiment de tous types et de tous âges.
Bien entendu, mon mari, plutôt porté sur la chose, tenta d’amener la conversation sur les frontières du massage et des caresses intimes qui, selon lui, devaient parfois constituer une tentation, mais, en dépit d’un sourire en coin et d’un air entendu, Gilles répondit qu’il convenait de garder une démarche professionnelle le mettant à l’abri de ce genre de choses. Le tout ponctué d’un petit clin d’œil dans ma direction, ce qui m’interpella une fraction de seconde avant que mon cerveau ne classe aussitôt ce signe dans le tiroir des E.I.P.D., les erreurs d’interprétation potentiellement dangereuses.
Le dîner se déroula dans la bonne humeur, les conversations allaient bon train et l’ambiance, décontractée, me convenait parfaitement. Outre humour, finesse d’esprit et culture, je trouvais notre hôte plutôt séduisant, avec un magnétisme certain, des yeux sombres, un léger accent du Sud sur une voix profonde, un sourire craquant… en deux mots : charmant et mystérieux.
Un bémol à la soirée toutefois, le sujet des origines géographiques de chacun qui était venu sur le tapis. J’étais Savoyarde et fière de l’être, et mon tendre chéri, sans doute stimulé par l’apéro, quelques verres de bon vin et l’évocation des massages, ne put s’empêcher de préciser ma ville de naissance à son interlocuteur : ...