Touchée, pas coulée
Datte: 22/09/2020,
Catégories:
fh,
couple,
cérébral,
revede,
pénétratio,
Auteur: Léa11, Source: Revebebe
22 mars
Enfin une belle journée ! Du genre de celles que l’on attend depuis des mois en se demandant si, cette année, l’hiver ne va finalement pas durer six mois… Du froid, de la grisaille – beaucoup de grisaille – à n’en plus finir… alors quand arrive la première vraie journée aux effluves de printemps, le moral remonte presque aussi haut que le soleil dans le ciel.
Journée de boulot achevée, un peu claquée quand même, contente de rentrer chez soi retrouver son chéri. Mince, pas là ! Juste un petit mot sur la table de la cuisine : « parti courir – bisous ». Bon, du temps pour soi, c’est bien aussi, me dis-je…
Au cours de la soirée, Vincent – mon mari – m’annonce :
— Devine de qui j’ai reçu un mail aujourd’hui.
— Comment veux-tu que je sache ? répondis-je en pensant que c’est bien une question de mec, ça !(Moue mi-perplexe mi-interrogative, genre « c’est quand tu veux mon chéri… »)
— De Gilles ! Mais si, tu sais, l’ami de Cédric et Cécile, rencontré chez eux l’an passé. Tu situes ?
À part des sourcils un peu plus relevés, le reste de mon visage n’ayant guère changé d’expression, Vincent poursuit.
— En fait, il doit venir prochainement sur Grenoble pour son boulot et s’est souvenu que nous habitions dans la région. Cédric et Cécile lui ont filé nos coordonnées car il avait envie d’en profiter pour nous saluer un soir. Je lui ai dit qu’il n’avait qu’à faire signe la veille de son arrivée et qu’on l’inviterait à manger à la maison.
— Hmm, fis-je, toujours – ...
... ou presque – plus ou moins contrariée lorsqu’un imprévu de ce genre vient déranger ma bulle quotidienne de tranquillité.
Pour autant, j’avais un bon souvenir de la soirée chez nos amis l’an passé et Gilles était quelqu’un que j’avais trouvé agréable et sympa, Donc sur le coup, sentiments un peu mêlés mais globalement favorables.
— D’accord, répondis-je, assez neutre dans le ton.
02 avril
Mars était à présent derrière nous, et manifestement l’hiver aussi. Au boulot, dans la rue, on voyait les visages plus ouverts et souriants qu’il y a peu encore. Chaque année, je m’étonne toujours de l’impact du soleil et de la douceur sur l’état général de chacun. À midi au boulot, un SMS de Vincent :
Ah ! J’avais oublié ce plan presque aussi rapidement que j’en avais été informée. Bon, il fait beau et c’est quand même le bon moment pour sortir un peu de sa tanière hivernale, l’effort ne sera pas si terrible…
Le mercredi, de retour du travail assez tôt l’un et l’autre, nous préparâmes un repas convivial ; gaspacho, curry de poisson en papillote, riz basmati et dessert glacé. Vincent avait sorti un blanc d’Alsace pour accompagner le poisson.
Gilles arriva vers 19 heures, à peu près comme convenu. De toute façon je n’ai jamais été à cheval sur les horaires, dans la limite du raisonnable quand même ! Élégant mais simple, il était vêtu d’un pantalon en lin gris chiné, de chaussures noires – classiques – d’une chemise blanche à col mao avec un gilet noir sans manches sous une ...