1. Le petit bois, la petite maison de bois et le petit pont de bois. (2)


    Datte: 19/04/2018, Catégories: Divers, Auteur: Pikatchu, Source: Xstory

    ... enjambait une rivière. Elle le traversa et se rendit compte qu’elle était remplie de poissons, d’écrevisses et d’autres délices que Dame Nature lui offrait. Cette vision lui réchauffa le cœur et elle continua son chemin jusqu’à ce qu’elle découvre, une petite maison en bois cachée derrière des fougères. À la vue de la maisonnette, son cœur sursauta ; couteau en main, elle s’avança un peu tremblante en se disant « Je suis toute nue… Tant pis pour mes fesses si je dois payer pour un peu de tranquillité ! »
    
    De la pointe de son couteau, elle poussa la porte entrouverte qui grinça. Elle fit un bond quand un lapin apeuré lui passa entre les jambes. Aussi tremblante que le petit mammifère, elle fut vite rassurée en découvrant que, mis à part l’animal aux longues oreilles, il n’y avait rien. Elle fut si heureuse de ne pas devoir offrir ses fesses pour un peu de sûreté qu’elle se mit à chanter. Elle fit le tour de la maisonnette et conclut que personne n’y habitait, ou alors cela faisait bien longtemps que son occupant était parti. « À moins que quelqu’un n’y vienne de temps en temps ? Qu’importe, je m’y installe ! » se dit-elle.
    
    Elle prit possession de la maisonnette, y fit grand ménage et continua d’explorer la forêt. Finalement, il y avait ici de quoi survivre, et même vivre presque confortablement ; il lui faudrait juste trouver le moyen d’y faire quelques cultures. Mais en attendant, rivière, ronces et pommiers remplis de belles pommes rouges et juteuses lui fourniraient ...
    ... largement de quoi subsister.
    
    Elle se mit au travail et transforma la petite maison de bois en un véritable petit palais douillet. Pour son plus grand bonheur, les animaux curieux vinrent lui donner le bonjour, et elle reconnut parmi eux les petits lapins à qui elle avait offert un si joli spectacle. Des poules et un coq – sans doute évadés d’un quelconque poulailler – caquetaient parmi les chèvres et, chose étonnante, un loup et sa louve suivis de deux louveteaux virent se faire caresser. Toute cette communauté semblait vivre en parfaite harmonie. La belle, enchantée de rencontrer tout ce beau monde, caressa et embrassa chacun d’eux. Le soleil était déjà bas sur la cime des arbres ; elle mangea et se coucha sur la litière de fougères qu’elle avait confectionnée car elle savait parfaitement fabriquer une couche confortable avec ces végétaux.
    
    La nuit fut douce, calme et reposante. Au petit matin elle se leva, et comme personne n’était là, elle resta toute nue. L’eau de la rivière l’appelait ; sans réfléchir plus que ça, elle s’y plongea et au contact de l’eau frissonna. Quelle ne fut sa surprise de sentir sur tout son corps une multitude de petites morsures : des sangsues y collaient leur bouche et éliminaient toutes les peaux mortes et les traces de crasse qu’elle traînait depuis fort longtemps. L’opération dura un long moment, mais le résultat fut probant : la belle avait retrouvé sa peau de bébé, douce et lisse au toucher, et sa chevelure dorée.
    
    Quand elle eut terminé ...