Une charmante voisine - Histoires de Sexe

Une charmante voisine

... suggère la manière d’opérer, mais je n’ose pas. »

Ce week-end, Mylène va partir avec son papa jusqu’au dimanche soir.

— Que fais-tu samedi après-midi, tu bûches ?
— Oh non, je vais promener ou au cinéma.
— Ah bon. C’est dommage, nous aurions pu discuter tranquillement.
— Mais je ne peux pas dire que je viens chez toi, ma mère ne serait pas d’accord !
— Pourtant, tu peux aller promener sans lui préciser le lieu de destination et tu pourrais t’arrêter ici.
— Oh oui, si tu m’invites.
— Débrouille-toi ; si tu frappes, je t’ouvrirai.

« Oh, non, ce n’est pas vrai, je vais pouvoir être seule avec elle. J’ai un peu la trouille, mais pour la première fois je serai seul avec une vraie femme. Je lui parlerai de tous mes désirs, et elle m’écoutera. »

Hervé a attendu avec impatience samedi. Il s’est mis à jour de tous ses devoirs et a même travaillé sérieusement. Parti vers deux heures, il s’est arrêté un étage plus bas et a frappé. Quelques secondes d’angoisse, mais la porte s’est ouverte.

— Alors, tu as décidé de me tenir compagnie ?
— Oh oui, j’attends ça depuis l’autre jour.
— On va parler de ton problème avec les filles. Pourtant, il doit bien y avoir des garçons qui les baratinent et elles acceptent de leur répondre, mais aussi de se laisser embrasser. Et toi, tu en embrasses bien quelques-unes sur les joues ? Eh bien, un jour tu dérapes et tu vas sur leurs lèvres. Elles seront d’accord. Sinon elles refuseront, mais cela n’ira pas plus loin. Il ne doit pas y ...

... en avoir beaucoup qui se plaignent de ça. Et pourtant, c’est toujours comme ça que les garçons débutent. Il suffit que tu l’embrasses bien. Tu sais le faire ?
— Euh… je n’ai jamais essayé.
— Alors, si je comprends bien, tu n’as jamais roulé un patin ? Et naturellement, tu es encore puceau.
— Oui, et je dois t’avouer, je n’avais en tête qu’une femme : toi.
— Mais tu ne comptes pas sur moi pour te donner des leçons pratiques, je suppose ?

« Tant pis, il me faut me lancer. Je vais lui demander de m’apprendre le baiser. »

— Si ; je veux que tu m’apprennes comment embrasser amoureusement.
— Tu as bien dû lire ou voir à la télévision ou sur Internet des amants qui s’embrassent. Eh bien, tu fais comme eux. Tiens, montre-moi ce que tu sais faire.

« Oh non, je n’oserai jamais. Et pourtant, c’est la seule qui ne protestera pas, et même participera et me corrigera. » Se penchant légèrement, il prend la tête d’Emma et pose ses lèvres sur les siennes. Mais il n’ose pas aller plus loin. Elle attend quelques instants, immobile, puis le repousse.

— Et c’est ainsi que tu comptes séduire les filles ? Elles t’enverront bouler, et même se moqueront de toi !
— Mais je ne peux pas le faire la bouche ouverte ! Tu n’accepterais pas.
— Grand couillon, mais si ! C’est indispensable. Je vais te montrer.

Elle lui prend la tête et l’embrasse. Hervé est d’abord un peu réticent, puis il se laisse faire. Il est au paradis.

L’apprentissage et la mise au point du baiser ont duré un ...