La chemise de lui
Datte: 16/09/2020,
Catégories:
Enigme,
fh,
jeunes,
inconnu,
exercice,
Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe
... de bain et en faisant nos essayages de chemisettes style trappeur, elle me réplique que c’est évident car on n’est pas là pour faire les putes aguicheuses. Elle me coache pour l’exercice cérébral qui me fera passer, moi la petite souris, de gris au rose qui sommeille en moi.
Puis elle me lance un coup de coude en baissant encore la voix.
— Regarde dans le miroir. Tu vois le grand brun ? Eh bien, il a l’air de s’intéresser à ce qu’on fait. Redresse la tête, il s’approche.
L’instant d’après, l’homme est arrivé près de nous, très absorbé.
— Voyons, Mesdemoiselles, vous qui avez l’air de vous y connaître, vous me conseilleriez quelle couleur de chemise, si j’en choisissais une comme vous ?
Le gars en prend une, portée sur un cintre. Il frôle Sylvette en s’avançant vers moi. Il en attrape une autre. Dans un mouvement, son bras guide le tissu qui vient caresser mon visage. Il recule d’un pas. L’aisance masculine, une évidence. Une lenteur de mouvements à suspendre le temps d’une montre de femme qui aurait pour seul désir celui d’en arracher elle-même ses aiguilles pour faire durer le plaisir des yeux. Et son petit cul… ohhh, des fesses à casser une noix dans une seule crispation de leurs muscles ! Il joue de ses biceps en pivotant pour revenir face à nous dans des mouvements de muscu qui soupèsent les deux chemises. Il pose un regard sérieux sur moi avant de fixer Sylvette, pour finir en revenant plonger ses yeux dans les miens. Trois secondes de silence, puis sa ...
... voix profonde et grave envahit les molécules d’air pour un flirt d’ambiance avec elles.
— Alors, les Miss ? Laquelle des deux ?
Sandra, dans un déhanché presque invisible, accentue le charme effronté de sa belle jeunesse en se plaçant devant moi, me rendant invisible à l’homme puisqu’elle lui offre l’unique vue de son dos. Elle me lance un clin d’œil, puis place sa voix pour un tourbillon de mots dont le sens est à l’opposé de leurs douces et suaves sonorités.
— Qu’est-ce que tu en penses, Sandra ? Tu vas lui dire qu’il aurait dû envoyer sa sœur, s’il veut choisir une chemisecomme nous ? Parce qu’on fait du XS, pas du XL.
Il rit, à racler le bas du tombeau de sa gorge dans un charme d’ange à démon qui brûle les flammes du bien-être dans une diablerie enchanteresse mixant l’assurance à l’audace.
Sandra me pince le ventre.
Je baisse la tête, et même s’il ne me voit pas, je bredouille, ma voix caressant le fin fond de l’abîme qui n’est pas là pour m’accueillir en invisible souris :
— Oui… Votre sœur… Les deux.
Il reprend un coup de rire.
Je penche ma tête pour le voir. Sa bouche s’ouvre en large sur des dents blanches régulières. D’un mouvement de tête, sa chevelure balaye l’air et se répercute sur une mèche savamment domptée pour de la sauvagerie en gel de coiffure. Il traîne le mot suivant :
— Biennn.
Sandra pivote dans une envolée à la retrousse-jupette pour se replacer à côté de moi.
L’homme enfile une manche de chacune des deux chemises sur ...