La chemise de lui
Datte: 16/09/2020,
Catégories:
Enigme,
fh,
jeunes,
inconnu,
exercice,
Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe
Ma main tremble sur le poignet dans l’espoir d’attraper le bouton de nacre de la chemise.
La chemise… Oui, la chemise… C’est celle de lui.
« Ohhh, Sandra… »
Un soupir…
Sandra, c’est moi. Le soupir, c’est le mien.
« Que vas-tu faire ? »
Ma gorge se gonfle. La dentelle a quitté mon corsage. C’est tout chaud. Il est sur moi.
Mes doigts se glissent. Le bouton cède.
« Enfin ! »
Je creuse mon ventre.
« Allez, va-y… prends les pans de chemise dans tes mains et écarte-les. »
Le tissu, je le tiens. Le rouge. C’est tellement rouge. Ma peau est laiteuse. J’ouvre le coton de chaque côté de ma taille, puis de mes hanches en cambrant la danse de mon corps d’un côté puis de l’autre.
Je suis trempée.
Mon cœur saccade.
« Si tu mets tes ongles vernis dans le creux de la nuque… »
Je le fais. Son cou bronzé est entre mes mains et je regarde. Sa bouche ouverte. Ses lèvres immobiles. Mes cheveux sous sa langue. Quelques gestes. Les poils du torse. Libres.
« Fais pareil sur les omoplates… Vite. Vite. »
Oui ! Découvrir ses épaules. J’ai besoin. Me libérer.
Je suis allongée sur la table de cuisine. Mes gestes sont précis. Je veux ça : plus de chemise !
« Les manches, pour finir… »
Je palpe fébrilement le bras plié et posé tout près de mon sein, jusqu’au chiffonnage de satin. C’est ma culotte. Agrippée. Les doigts serrés.
Mon cœur se soulève.
Son autre main est entre mes cuisses. Il tient son sexe.
Je n’en peux plus.
Je me hâte. ...
... Et la chemise ne me résiste pas. En quelques mouvements j’enlève les manches. Je jette. J’attrape son large poitrail par mes bras enlacés. Je crie dans l’effort. Je veux être sur lui pour me relever. Je pivote.
Nous tombons. Position : je le chevauche. Mes jambes sont nues.
Mon cerveau tourbillonne. Tourbillonne. Tourbillonne.
Je retourne quand c’était…
* * *
— Souricette, allez, dis-le.
On chuchote entre filles.
— Ouiii, Socquette, je sais : « Pour tomber ma nuisette, enlève tes chaussettes. »
Qu’est-ce qu’elle me fait rire, Sylvette, qu’on a affublée de ce surnom à cause de sa formule fétiche ! Tandis que moi, Sandra, comme le laisse entendre mon sobriquet, je suis l’inoffensive petite souris grise qui file en longeant les murs pour passer inaperçue.
Après la poussée de son élan qu’elle lance avec coquinerie, ma meilleure amie reprend un air sérieux en ajoutant aussitôt :
— Bon, avant ça, il y a tout un monde.
Elle m’explique son idée du jour en murmurant comme pour un complot :
— On file se choisir un maillot de bain, puis direction les chemises masculines. On en enfile une qu’on laisse ouverte et on place le haut de maillot de bain sur notre poitrine. Tu vas voir : ça désinhibe, et c’est extra pour prendre confiance en soi. On ne glousse pas, hein ; on ne s’intéresse pas aux beaux gosses qui s’approchent. On s’amuse, c’est tout. Pigé, La Souricette ?
— Tant qu’on n’enlève pas nos chemisiers, moi, ça me va.
En choisissant nos maillots ...