1. Au crépuscule des fantasmes


    Datte: 15/09/2020, Catégories: fhh, fplusag, voisins, fépilée, Partouze / Groupe fsodo, confession, Auteur: DuranDuran, Source: Revebebe

    ... cheveux blonds des reflets blancs aveuglants.
    
    — Étienne, mon petit Étienne, je suis une vieille femme, je le sens.
    — Mais vous êtes toujours très belle, Jane, on se faisait la réflexion avec Nicole, vous ne bougez pas.
    — Tu crois ça, et c’est gentil de le dire, même si tu ne le penses pas vraiment, mais je sens au fond de moi que je suis sur une pente descendante. Je ne sais pas vraiment comment te l’expliquer, mais c’est la vérité.
    — Je vous assure Jane, vous êtes vraiment très belle pour votre âge.
    — Tu vois, tu as dit « pour votre âge ».
    — C’est pas ce que je voulais dire, vous êtes très belle.
    — Je te chambre un peu, ne t’inquiète pas. Mais voilà, le temps passe, et il y a un truc que j’aimerais faire avant que je sois une vieille carcasse décatie.
    — Je vous écoute.
    — Tu me connais, je suis d’un naturel curieux, je suis exaltée, passionnée.
    — Un peu fofolle, te dirait Nicole, poursuivit Franck.
    
    Elle me serra la main très fort et respira plusieurs fois profondément, sa poitrine rosie par le soleil d’août se gonflant comme un soufflet.
    
    — Avec Franck, on se connaît depuis presque quarante ans, et cela fait au moins dix ans que pour rigoler, je lui dis que, enfin, c’est un peu compliqué à dire.
    — Que Jane aimerait faire l’amour avec deux hommes en même temps, coupa Franck.
    
    Elle baissa la tête, comme une petite écolière prise en faute. Franck reprit.
    
    — On en a beaucoup discuté, je suis comment dire, assez jaloux et peut-être un peu vieux jeu, alors ...
    ... on a pensé à toi. Tu es un peu de la famille, enfin, je me comprends, tu plais beaucoup à Jane, et Nicole nous a tellement parlé de toi.
    
    Je restai estomaqué. Jane m’avait lâché le bras, et je ne savais pas trop quoi dire.
    
    — Jane, Franck, je suis, je suis très flatté, mais, mais, c’est délicat, en effet.
    — Tu peux refuser, intervint Jane, on comprendrait.
    — Je n’ai pas dit cela, mais je pense à Nicole. Il faut réfléchir.
    — Tu sais, on ne lui dira rien, c’est évident.
    
    Pendant une dizaine de minutes, nous échangeâmes encore sur le sujet, et je leur promis de donner une réponse le lendemain.
    
    Je dormis mal, mon esprit tiraillé entre l’envie et le sentiment de trahison. Et au petit matin, j’envoyai un SMS à Franck lui disant que j’étais d’accord et que je passerai le lendemain à dix heures, à l’occasion de mon footing. Il me répondit qu’ils étaient impatients, inquiets et émus.
    
    À dix heures, je sonnais chez eux, ayant fait attention que personne, chez mes beaux-parents, ne puisse me voir.
    
    Jane m’ouvrit, son sourire était triste, ses yeux brillaient étrangement derrière ses fines lunettes, et elle me serra fort dans ses bras. Je sentis son cœur battre la chamade. Son parfum vanillé m’envoûtait. Elle portait une robe légère en jeans bleu ciel, boutonnée de haut en bas de boutons de nacre.
    
    — Merci, susurra-t-elle à mon oreille, je ne sais pas comment te remercier. Tu sais, je prends cela comme un acte d’amour vis-à-vis de Nicole, en fait. Tu me fais un si beau ...
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