1. En mémoire de Claudia


    Datte: 15/09/2020, Catégories: fh, forêt, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, historique, historiqu, Auteur: Jean-Marc Manenti, Source: Revebebe

    ... silence pesant se fit.
    
    À une dizaine de mètres devant elle, juché sur l’avant de son char, l’obersturmführer ajustait ses jumelles pour examiner les effets du bombardement. Après quelques secondes, il les laissa retomber sur sa poitrine et porta un sifflet à ses lèvres. Une marée humaine se mit alors en branle, dans le cliquetis des armes et le martèlement des bottes.
    
    Ses yeux verts flamboyaient de rage et de haine. Déterminée, elle repoussa d’une main la mèche brune qui barrait son front. Elle empoigna une grenade, ôta la goupille avec ses dents et la jeta de toutes ses forces. L’engin heurta la tourelle et retomba au sol, entre le char et un groupe de SS qui montait vers le maquis. La seconde grenade cogna la botte impeccablement cirée de l’officier au moment où il se retournait dans sa direction. Valérie se jeta à terre. Les deux explosions furent presque simultanées. Les branchages au-dessus de la jeune femme furent déchiquetés et hachés par les éclats. Des morceaux de métal brûlant lacérèrent les jambes et le bas-ventre de l’obersturmführer, qui bascula au sol.
    
    Maintenant à genoux, elle balança les deux derniers engins qui lui restaient et détala vers la position des partisans, poursuivie par l’odeur de la poudre et les hurlements des blessés… Quelqu’un cria que l’obersturmführer était mort. Un rictus se peignit sur le visage de Valérie. Plusieurs mitrailleuses de tourelle aboyèrent. De nombreux projectiles sifflèrent et miaulèrent autour de la fuyarde, ...
    ... écorchant les troncs et coupant le feuillage. Une douleur aiguë à la jambe droite stoppa sa course folle. Elle reçut un second projectile en plein thorax, qui lui brisa le sternum et la projeta à terre. On venait dans sa direction. Elle saisit le pistolet dans sa poche et, au moment où les soldats débouchaient sur le sentier en face d’elle, Valérie colla le canon sur son front et pressa la détente. Elle eut la satisfaction de mourir à sa manière.
    
    * * * * *
    
    Claudia entendit le bruit strident d’un sifflet dans le lointain. À peine la masse en uniforme s’ébranlait, qu’une série d’explosion était suivie peu après de tirs de mitrailleuses lourdes. Des cris parvinrent jusqu’aux oreilles des partisans. Deux ou trois soldats se détachèrent de la troupe qui continuait son assaut, pour poursuivre quelqu’un. Comme prévu dans leur stratégie, les résistants firent feu ensemble au dernier moment.
    
    L’effet de surprise fut complet. De nombreux soldats restèrent au sol, avant qu’un feldwebel ne donne l’ordre de se replier. Alors, les mitrailleuses lourdes des tourelles de char ouvrirent le feu, suivies par les canons. Ce fut la confusion la plus totale. Les obus explosaient de tous côtés.
    
    Les souvenirs de Marcus devinrent moins précis, l’odeur du feu, les cris, la fumée âcre. Et ce choc, ce souffle bouillant et implacable qui l’avait cloué sur place, la terre qui se dérobait sous ses pieds. Claudia, où est Claudia !
    
    * * * *
    
    Un peu plus de 24 heures plus tard, c’est un petit groupe de ...
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