M comme Mélanie - Histoires de Sexe

M comme Mélanie

... nuances entre les deux. Disons qu’une soumise est très passive dans ses choix, mais très active pour les réaliser.
— Je ne comprends pas bien pourquoi on peut devenir soumise… enfin… très soumise, je veux dire…
— Certaines sont même esclaves, ce qui est le degré supérieur.
— Ah bon, parce qu’il y a pire ?

Jouant avec une branche, je souris à Mélanie :

— Pire ? Ça dépend du point de vue… Une soumise se donne corps et âme à son Maître, qui en retour prend totalement soin d’elle. Ça fonctionne dans les deux sens.
— Donc pas que… euh… du sexe ?
— Il peut y en avoir, il y en a même souvent, mais le but reste l’obéissance au Maître. Et comme souvent les deux partenaires vivent ensemble, il y a bien sûr du sexe comme dans tous les couples, du sexe plus épicé, il est vrai… Pour en revenir aux esclaves, perso, ça ne me plaît pas trop… Une soumise reste consciente, libre en quelque sorte. Une esclave, elle n’est plus qu’un simple objet, la dimension humaine a disparu.
— Et il y a des femmes qui… qui acceptent d’être des esclaves ?
— Oui, il y a des femmes qui acceptent. Et aussi des hommes. Pas beaucoup de femmes, mais quelques-unes quand même.
— Là, être esclave, ça me dépasse ! Soumise, pourquoi pas, mais esclave !

Lâchant la branche avec laquelle je jouais, je m’approche d’elle :

— Tous les goûts sont dans la nature, Mélanie. Oui, certaines personnes éprouvent une intense jouissance à devenir une chose, à être traitées de la sorte, à être rabaissées, ...

... humiliées. Et même parfois à un point inimaginable. Mais, je vous rassure, c’est uniquement une infime minorité d’entre nous.
— Mais quand même ! Ce qui me dépasse, c’est qu’il y a des gens qui se prennent vraiment pour des maîtres, comme si ils étaient tout-puissants !
— C’est le but de la domination… Et s’il y a des dominants, c’est parce qu’il y a des dominés ; et l’inverse… L’offre et la demande…

Elle ne répond pas, tout ceci semble la rendre perplexe. Je sens intuitivement que Mélanie doit avoir un penchant pour la soumission, mais comme elle n’y a jamais mis les pieds, elle ignore sa capacité en la matière. Peut-être qu’elle pourrait devenir une bonne soumise, voire ma soumise, mais ne faisons pas tout de suite de plans sur la comète…

Mon interlocutrice me demande :

— Et vous, Marc… vous avez donc déjà eu des soumises ? Des vraies soumises ?
— Oui, deux réellement.
— Pourquoi vous dites « deux réellement » ?
— J’ai déjà joué dans des donjons et aussi dans des soirées, mais c’était avec des soumises de passage, prêtées par leur Maître, ou des soumises sans collier à la recherche de la bonne personne. Ma première vraie soumise, c’est elle qui m’a initié, qui m’a fait connaître ce monde-là. Puis elle est partie se chercher un autre collier, car elle cherchait plus de sensations, et à l’époque, je ne pouvais pas les lui offrir.
— C’est le cas maintenant ?

Songeur, je réfléchis deux secondes avant de répondre :

— Je pense que oui, mais peut-être pas dans la ...