M comme Mélanie - Histoires de Sexe

M comme Mélanie

... laissiez entendre…
— Peut-être… Ça vous arrive souvent de vous jeter de la sorte sur une pauvre femme sans défense ?

Je ris franchement :

— Vous savez dire non, je suppose. Et vous avez aussi deux jambes !
— Votre autorité naturelle m’a coupé les jambes !
— Mais pas votre sens de la répartie !

C’est elle qui rit franchement. Quelques instants passent. Je regarde du côté de la terrasse, personne n’a bougé, donc la coupure n’est pas finie, à moins que tout le monde boude la suite du colloque ! Je constate :

— On dirait que c’est toujours la pause…
— En général, ça dure entre quinze à vingt minutes. Parfois plus…
— Ah ? Vous semblez avoir l’habitude des colloques, Mélanie…
— Oh que oui, c’est toujours pour ma pomme !
— Tiens, comme moi cette fois-ci ! Honnêtement, je préfère rester parler avec vous que d’entendre pérorer ces orateurs qui n’ont jamais vraiment travaillé de leurs dix doigts !
— Vous êtes dur avec eux, Marc !
— Dur, mais juste !

Inclinant la tête vers le bas, elle me regarde étrangement, yeux levés vers moi :

— Amusant, on croirait entendre un prof ou un… euh…
— Ou un quoi, Mélanie ?

Elle rougit un peu :

— Un prof ou… ou un Maître, enfin, un dominant…

Mes sens sont en éveil. Je réponds de mon air le plus dégagé :

— Vous parlez d’un Maître en BDSM et non d’école, je suppose…
— Vous… vous connaissez le sujet, Marc ?
— Un peu, oui… Disons, un peu plus que la moyenne, dirons-nous…
— Je m’en doutais un peu… Vous… vous ...

... pratiquez ?

Décidément, avec son air de ne pas y toucher…

Mélanie me semble bien curieuse, on dit ça de la plupart des femmes, mais ça m’arrange. Il est rare que je puisse parler d’un de mes sujets de prédilection de la sorte. Je décide de jouer franc-jeu. Ou bien elle se sauve, ou bien elle continue à discuter.

— Pour tout vous dire, oui, je pratique. Moins maintenant, car la personne avec qui je jouais est partie vers d’autres occupations.
— Hum-hum… Et ça vous plaît beaucoup de jouer, comme vous dites ?

Je m’adosse à un arbre :

— Oui, je ne déteste pas prendre en main une femme, d’en être le maître en quelque sorte, de la diriger et de pourvoir à tous ses besoins, du moment que je sois son seul horizon.
— Et… vous trouvez facilement des femmes qui acceptent ça ?
— Oui, j’ai déjà trouvé. Mais facilement, c’est beaucoup dire ! Oui, il existe des femmes qui acceptent de se soumettre ainsi. Elles aiment ça, elles ont la soumission dans le sang, mais elles ne le font que si et seulement si elles ont confiance en leur maître ou leur maîtresse.
— Ah bon ? Parce qu’il y a aussi des femmes dominent d’autres femmes ?
— Beaucoup plus que vous semblez le croire. Elles sont même souvent plus cruelles que les hommes.

Mélanie semble un peu étonnée, elle répond comme perdue dans ses réflexions :

— Bon, j’avoue que j’ai un petit côté passif, mais de là à devenir une chose…
— Je vous rassure, être un peu passive ne signifie pas forcément être soumise, il y a bien des ...