Imbroglio - Histoires de Sexe

Imbroglio

... mains, la robe relevée jusqu’au ventre, elle offrait un spectacle qui aurait ému n’importe quel hétéro, car non seulement, elle n’avait pas de soutien-gorge preuve. Gérard supposa que pour le suivre, elle n’avait pas pris le temps de s’habiller.

— Le salaud… le salaud… le salaud ! hoquetait-elle entre deux éclats.
— Je suis désolée ma chérie ! C’était une erreur. Il m’a pris par surprise. Je…
— Il t’a pris par surprise. Trop drôle. Il a fait de toi sa petite femme.
— C’est pas ce que tu crois !
— Je crois rien, mon amour. Mais j’imagine sa grosse bite en train de te défoncer. Parce qu’il est un peu mieux monté que toi JP.
— Co… Comment tu sais ça ?
— Parce qu’il nous a baisés tous les deux. Au propre comme au figuré.
— Toi ? Toi avec Jean-Pierre ? C’est lui ton amant ! Tu m’as trompé avec Jean Pierre !
— Tu te répètes mon chéri. Mais c’est bien une réflexion de mec, ça ! Tu viens de te faire prendre la main… dans… le boxer d’un mec et ta seule préoccup est que je te trompe ! J’hallucine !
— Un concours de circonstances ! Je ne suis pas pédé !
— Et coincé avec ça ! T’as aimé ?

Un blanc… Silence.

— Ou… Oui. Mais… t’as couché avec lui ?
— Oui et alors ! Toi aussi !
— Oui mais…
— Stop avec tes « oui mais » ! Tout ça c’est à cause de cette saloperie de lettre.

Géraldine avait retrouvé son sang-froid. Que son « cher et tendre » ait couché avec Jean-Pierre ne la choquait pas du tout. Au contraire, imaginer son macho de mari en train de se faire défoncer la ...

... rondelle par la même ogive à tête chercheuse qui l’avait fait jouir lui faisait chaud au ventre. En femme pragmatique, l’infidélité, de plus honteuse, de Gérard l’arrangeait.

— Qui a pu l’écrire ? demanda-t-elle en se relevant.
— Jean-Pierre ! Je lui ai dit que je ne voulais plus parce que je t’aimais.
— Ça, c’est gentil, mon « Gégé », mais je ne te crois pas… À mon avis t’avais plus peur pour ta virilité ! Mais je ne vois pas JP écrire ce petit mot ! Il est trop fin pour ça. D’ailleurs, il nous a bien…
— Je serais assez d’accord avec toi, rétorqua Gérard qui s’était repris et s’était assis à côté de sa moitié. Et quel aurait été son intérêt ?
— Parce que tu l’avais jeté, ça m’étonnerait… Tu t’accordes trop d’importance, « mon amour ». De ce que je connais de JP, c’est un amant tendre et imaginatif, mais pas vraiment sentimental.
— Merci pour les qualificatifs ! Mais t’as raison. Alors qui ? Et pourquoi ?
— No idea ! Un malveillant qui nous a vus.
— Possible ! Attention, les murs ont des oreilles.
— Et des yeux ! ricana Gérard en enlaçant son épouse. Peut-être qu’il/elle nous regarde en ce moment.
— Sûrement même, puisqu’il/elle a fixé l’heure du rendez-vous.
— Il/elle doit espérer qu’on se bouffe le foie. C’est excitant.
— Oui, je me sens toute chose… et vicieuse.
— Vicieuse ?
— Oui, mon chéri. Je suis toute humide. Et c’est pas le foie que j’ai envie que tu me bouffes
— Alors ne décevons pas notre scribouillard anonyme.

Joignant le geste à la parole, il ...