1. Imbroglio


    Datte: 10/09/2020, Catégories: fh, couple, extracon, sf, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... pardonne, mon amour, mais moi aussi j’ai douté. Ce n’était qu’une épreuve, dit-il en la serrant contre lui et lui caressant le bas du dos.
    
    Putain, il ne va pas remettre ça ! Là ce serait une épreuve.
    
    Le membre resta flasque et pour cause : les pensées qui animaient le cerveau de Gérard avaient peu de chance de faire durcir son membre. Il fallait qu’il trouve une excuse pour se rendre à ce rendez-vous. Pas parce qu’il répondait à son Amour, mais au contraire pour lui réexpliquer que c’était fini, qu’il ne voulait pas mettre son couple en l’air, affronter la vindicte de Géraldine et être l’objet des moqueries de ses amis.
    
    De son côté, Géraldine se demandait comment elle allait pouvoir se rendre au moulin sans éveiller les soupçons de Gérard. Contrairement à lui, elle ne sortait quasiment jamais le soir – surtout quand il était à la maison. Aussi, lorsqu’il lui annonça qu’il devait se rendre à une réunion en mairie pour son taf, elle en fut tellement heureuse qu’elle ne conçut aucun soupçon sur cette sortie fort opportune. Bonheur d’autant plus grand, que son obsédé de service ne tenta pas de nouvel assaut à l’encontre de sa vertu.
    
    ********************
    
    Gérard attendait depuis une dizaine de minutes, assis sur la pierre à moudre, où ils avaient baisé, plutôt où il s’était fait baiser. À ce simple souvenir, son anus se contractait spasmodiquement. Après avoir garé son 4x4 BM (pub gratuite) sur le parking de la mairie, il avait rejoint le lieu du rendez-vous en ...
    ... empruntant un chemin de terre qui contournait le village. Inquiet, il avait usé de ruses de Sioux pour voir s’il n’était pas suivi. La réaction de Géraldine, qui l’avait d’abord soulagé, a posteriori l’inquiétait. Et si elle avait joué les ingénues pour mieux le confondre. Une voiture arrivait. La lueur des phares, un moteur qu’on coupe, des pas furtifs qui s’arrêtent à l’entrée du moulin. Pas de doute, c’est lui.
    
    — Jean-Pierre, je suis là ! C’est pas trop tôt ! C’est quoi ce ciné…
    — Parce que c’est Jean-Pierre que tu attendais ! Tu m’en diras tant.
    
    La silhouette de Géraldine, éclairée par la lune, se découpait dans l’encadrement de la porte. Sa main appuyée négligemment sur le haut du chambranle faisait saillir sa poitrine. Il devinait ses tétons qui pointaient sous la fine étoffe de sa robe. La salope n’avait pas pris la peine de mettre un soutif. Avant d’être submergé par l’ampleur du désastre et la colère, une bouffée de désir le traversa. Mais déjà, elle s’avançait dans la pièce, les mains sur les hanches. Putain qu’elle était désirable !
    
    — J’y crois pas ! Toi le macho fini, l’hétéro pur et dur qui n’était jamais en manque d’une blague débile sur les pédés, t’as un amant !
    — Tu te trompes, c’est un malenten…
    — Stoppe, « Gégé », ne me prends pas pour une conne…
    
    Soudain, Géraldine s’écroula, prise d’un fou rire inextinguible. Ce salaud de Jean-Pierre ne s’emmerdait pas : le moulin était son baisodrome attitré. Le dos appuyé à la paroi en torchis, la tête dans les ...
«12...456...12»