Illustrations
Datte: 01/09/2020,
Catégories:
fh,
couple,
copains,
amour,
volupté,
Oral
pénétratio,
fdanus,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... des lignes de code comme d’autres jouent du piano. De temps à autre, Olivier venait voir. J’étais intriguée :
— Il se passe quoi, là ?
— Julien est venu nous donner un coup de main, le programme ne fonctionne pas correctement donc faut le remettre d’aplomb. Julien, je le connais depuis bientôt dix ans, et c’est souvent ainsi, dans ce genre de circonstance, qu’on bosse ensemble.
— Ah ? C’est curieux, il n’a pas trop la tête de l’emploi…
— Je sais, il fait « professeur Nimbus », perdu dans la cinquième galaxie mais pour le multimédia, c’est un dieu du clavier. Et en plus, il sait dessiner !
Isa vint nous rejoindre avec un grand sourire. Isa, je la connais depuis les Beaux-Arts. Nous sommes forts dissemblables : elle, grande, mince, blonde, une gravure de mode… J’étais heureuse de la revoir et nous avions parlé de tout et de rien, j’étais un peu gênée de mal tomber, elle me rassura :
— T’inquiète ! C’est presque fini ! Et puis, si j’ai bon souvenir, c’est nous qui t’avons proposé de venir, non ?
— Tu es sûre que je ne vous dérange pas trop ?
Soudainement, une forte voix résonna dans notre dos :
— Fini !
D’un même ensemble, Isa et Olivier se levèrent et se pressèrent auprès de ce curieux type aux cheveux blancs. Ils discutèrent au moins cinq minutes. Puis le type étrange se leva, comme pour clore la conversation, et vint directement à moi :
— Lilou, je présume ?
— Euh oui…
Volant à ma rescousse, Isa intervint alors :
— Tu la connais ?
— Oui et ...
... non… répondit-il en me dévisageant comme pour prendre une photo.
— Comment ça ? dis-je, intriguée.
— Par un certain blog que je consulte presque tous les jours. J’aime votre style de dessin et j’ai chez moi tout ce que vous avez publié. Enfin, je le crois.
J’étais rose de plaisir, il souriait. C’est comme ça que nous nous sommes rencontrés. J’ai prévu de rester lundi et mardi sur place, chez Isa qui avait une chambre d’ami au-dessus du studio. Je savais bien que ce n’était que pour deux jours mais je n’avais pas envie de rentrer tout de suite chez moi, seule. Julien, qui rôdait toujours dans les parages, se proposa alors de m’héberger si je le désirais. Un peu inquiète, je m’étais confiée à Isa :
— Tu crois que je peux ?
— Oh, alors là, tu n’as rien à craindre de lui !
— Pourquoi ? Il est homo ?
Elle rigola franchement :
— Non, non ! Il est très correct.
— Et sa femme ? Elle ne dira rien ?
— Ah hem… Evite ce sujet avec lui, s’il te plaît… Je te mets au courant mais fais comme si je ne t’avais rien dit, il déteste qu’on en parle : elle est décédée d’une longue et pénible maladie en fin d’année dernière.
— Oh ! C’est triste !
— Oui, c’est triste, d’autant qu’il avait divorcé, il y a à peine deux ans, pour l’épouser, ils ne sont restés ensemble qu’un an… pas plus…
Ça m’avait fait tout drôle.
J’avais accepté sa proposition et depuis mercredi, j’étais chez lui. Un peu inquiète, je m’étais attendu à mettre les pieds dans une maison-musée ; il n’en était rien. ...