1. Divagations entre dinde et huîtres


    Datte: 01/09/2020, Catégories: fh, hôtel, noculotte, fessées, Humour Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... s’agite et repousse ma tête plus bas sur son ventre, sans doute afin de me dévoiler quelque nouvel épigramme. J’achève de la dépouiller de sa jaquette, conduis mes ardeurs vers les bas de casse, égare langue et doigts à l’entour de son ombilic jusqu’au mont de Vénus. La belle frémit et s’agite avant d’inscrire entre l’orée de son avenant buisson et son nombril : «Ah, Lac du Coucou, si t’avais su… ».
    
    Oui, si tu savais comment elle vibre et se tord sous les assauts d’un cunnilingus savant, qui, à ma plus grande stupeur me révèle une chatte indemne de graffitis. J’active ma rotative autour de son clito et ne tarde guère à lamper d’abondance des encres très sympathiques au moment de sa tonitruante jouissance. J’attends qu’elle reprenne ses esprits pour lui déclarer :
    
    — Tu n’as assurément pas le con gourd et je te verrais bien prétendre au Goncourt, non pas en vertu du contenu de tes éloges, mais de leur esprit et surtout de leur forme. Je t’imagine déjà à l’étal des libraires avec un bandeau rouge ceignant ta taille en guise de porte-jarretelles. Une seule réserve, je trouve presque acrobatique de faire l’amour tout en se tordant le cou en vue de déchiffrer des écrits licencieux.
    
    Encore essoufflée, elle me rétorque :
    
    — Je te croyais pourtant adepte de textes érotiques ?
    — Bien sûr, mais là le corps et la lettre simultanément, c’est trop et cela me trouble. En dissimules-tu encore beaucoup ?
    — Évidemment, mais je ne me suis toutefois pas transformée en dictionnaire ...
    ... des auteurs de Rêvebébé et j’ai renoncé à décorer ma rosette d’un hommage fétide à l’innommable Tartempion. Non, je n’ai pas voulu maculer des lieux de plaisir avec du ressentiment et me suis refusée à chier un dithyrambe perfide dans un espace aussi étroit.
    
    Avant même de terminer sa phrase, elle me renverse sur le lit, m’enjambe puis s’embroche sur ma trique et nous repartons dans une fantastique chevauchée. Heureusement que mon écuyère est privée d’éperons, car elle sait donner du talon à chaque fois qu’elle se hisse sur mon épieu tandis qu’elle contracte les parois vaginales en s’enfonçant sur le pal. Tout en suivant la folle sarabande de ses seins qui ballottent en cadence, je glisse deux doigts chafouins au cœur de ses transes pour titiller son bouton enchanté. Elle m’en remercie en m’inondant de ses humeurs lubriques qui amplifient une musique délicieusement obscène. Bientôt, je sens mon ventre se nouer d’une crampe incontrôlable. Je hennis mon plaisir et crache mes laves tandis que la chasseresse se cambre dans un ultime et furieux élan avant de s’abattre sur mon torse. Ma vue se brouille, s’éteint un instant, puis, dans l’ombre de la pièce, je les perçois tous. Ils sont soudain là, les correcteurs, modérateurs, auteurs, lecteurs et notateurs, témoins de cet orgasme du réveillon qu’elle leur dédie dans des cris ardents. Seul Tartempion, un peu en retrait, boude ostensiblement.
    
    Reprenant mes esprits, j’ose enfin la question qui me taraude depuis huit jours :
    
    — ...
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