1. Excès de vitesse


    Datte: 31/08/2020, Catégories: fh, fhhh, fplusag, hotel, fête, vengeance, Partouze / Groupe exercice, Auteur: Viona, Source: Revebebe

    ... Sauf que je suis le passager de mon véhicule car la femme n’a pas voulu me laisser le volant.
    
    Les premiers kilomètres se passent dans le silence, puis la femme me parle :
    
    — Vous devriez me raconter ce qui s’est passé. Même si en parler est douloureux, cela pourrait vous apaiser un peu. Vous êtes encore jeune, la vie devant vous, et si j’en juge par votre véhicule une bonne situation. Le suicide n’est pas la solution. Votre femme va sûrement vous revenir. Vous pardonnerez…
    — Pardonner ? Jamais !
    — Allons…
    — Vous voulez savoir ? Alors écoutez, et vous verrez.
    — Je comprends votre colère ; mais de là à vous suicider… me dit la femme gendarme qui m’a écouté sans m’interrompre jusque là.
    
    Bien sûr, je n’ai pas été lui raconter tous les détails, mais j’ai bien insisté sur le côté bestial de ces quatre corps qui me déshonoraient à jamais.
    
    — C’est… Cela a été la seule solution que j’ai trouvée. En me tuant, je punis ma femme pour le reste de sa vie en espérant que le remords la ronge. Surtout en sautant à l’endroit même où nous nous sommes avoués notre amour.
    — Et maintenant ?
    — J’ai mal.
    — Et vous avez repris la route dans cet état. Pas étonnant que…
    — Non, j’ai demandé du papier et des enveloppes à l’hôtel et j’ai fait deux lettres. La première pour mon notaire à laquelle j’ai joint la carte SD qui contenait les photos, les preuves irréfutables de la trahison d’Ania. La seconde pour ma femme, disant que j’avais tout vu et que j’allais me tuer à Sombernon. Et ...
    ... j’ai ajouté qu’elle devait donner toute sa part d’héritage à notre fille sinon on lui ferait parvenir la preuve de sa bassesse afin qu’elle juge sa mère.
    — Eh bien ! s’étonne ma voisine.
    
    Et au même moment, elle se gare devant chez moi.
    
    Je n’ai pas vu le temps passer. Aussitôt elle passe un appel demandant qu’on vienne la chercher. Nous allons sortir. Je vais l’inviter à attendre à l’intérieur mais déjà elle me salue. Pourtant elle ne peut s’empêcher de me dire :
    
    — Écoutez, Monsieur XXXX, moi, à votre place je ferais la chose suivante. Bien sûr, pas question de se suicider : le suicide, c’est laisser la place aux autres. Mais je me vengerais. Et votre vengeance, vous l’avez déjà entre les mains. Votre femme a lu ou va lire la lettre que vous avez laissée à la réception. J’imagine qu’elle va s’affoler. Elle va chercher à vous joindre. Alors, moi, je la laisserais mariner, question de voir. Je ferais vraiment le mort. Après… ma foi après, c’est une autre histoire que vous pourrez écrire seul ou à deux.
    
    Sur ces paroles, elle sort de la voiture, réajuste sa tenue et s’éloigne.
    
    Moi, je suis épuisé par tant d’émotions. Le verre de whisky que je me sers est une offense au slogan "boire avec modération".
    
    La nuit tombe doucement. Je somnole, légèrement ivre. Mon téléphone sonne. Je réponds.
    
    Une voix sèche m’agresse :
    
    — Monsieur XXXXX ? Lieutenant AAAAA.
    — Oui ?
    — Vous vous êtes bien foutu de nous ; de moi, en particulier !
    — Mais…
    — Pas de baratin. Je sais que ...
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