1. Excès de vitesse


    Datte: 31/08/2020, Catégories: fh, fhhh, fplusag, hotel, fête, vengeance, Partouze / Groupe exercice, Auteur: Viona, Source: Revebebe

    Malgré les portières ouvertes, il fait une chaleur insoutenable dans le fourgon. Le gendarme m’a fait sortir tous mes papiers. Ils forment un petit tas sur la table et il les examine un à un, en vérifiant sur son ordi la validité. Mais je suis en règle. Déjà je viens de souffler dans le ballon et faire leur test pour la drogue. Je suis "clean".
    
    — Donc, vous reconnaissez avoir été flashé à 130 km/h ramenés à 125 km/h pour une vitesse limitée à 90 km/h. Soit un excès de 35 km/h. L’amende est de 90 € et le nombre de points retirés est de trois.
    
    Le gendarme est étonné lorsqu’il quitte son écran des yeux pour me regarder.
    
    Je pleure.
    
    Il répète sans vraiment tenir compte de ce qu’il voit. D’habitude ce sont les femmes qui pleurent, pas les hommes. Mais maintenant je sanglote sans retenue ; alors, tout de même étonné, il essaye de me rassurer :
    
    — Voyons Monsieur, calmez-vous. Il n’y a pas mort d’homme.
    
    Mes sanglots redoublent.
    
    — Vous avez juste commis une infraction de trois points.
    
    Malgré mes pleurs j’arrive à articuler :
    
    — Non, ce n’est pas cela !
    — Alors, les 90 € ?
    
    J’éclate d’un rire nerveux et annonce :
    
    — Ça, ce n’est pas assez. Non, ma salope de femme n’aura pas assez à payer. La garce !
    — Monsieur, je vous en prie.
    — Mais oui, après ma mort, c’est elle qui va payer l’amende.
    — Il ne faut pas avoir des pensées pareilles.
    — Je suis cocu. Vous comprenez ? Cocu, et d’une façon odieuse. Mais je vais me venger. Je vais me foutre en l’air et ...
    ... elle aura ma mort sur la conscience.
    — Allons…
    — Vous connaissez les falaises de Sombernon ? Bien sûr, on les voit d’ici. Eh bien je vais sauter de là-haut. Juste à l’endroit où on s’est connu. La salope… La garce !
    
    Je me calme un peu.
    
    — Vous avez terminé ? Je peux partir ? je demande en rassemblant mes papiers.
    — Monsieur, je ne peux pas vous laissez partir comme cela. Vous avez de la famille qui peut venir vous chercher ? Vous alliez où ?
    — Non, que ma pute de femme ; et elle est à Paris avec son amant. Je vais à Dijon. Allez, c’est bon, juste 50 bornes…
    — Non, je ne peux pas. Par contre, si vous attendez un peu, un collègue vous accompagnera. Notre caserne est à Quetigny.
    — Non, non, il faut que je rentre, dis-je, buté.
    
    Mais une voix arrive du fond de la camionnette :
    
    — Brigadier je vais m’en occuper.
    — Bien, mon lieutenant, répond aussitôt l’homme.
    
    Se présente alors à la porte une femme gendarme, un lieutenant si j’en crois le brigadier en face de moi.
    
    — Je vais ramener ce monsieur. J’appellerai au cantonnement pour qu’on vienne me chercher. Si monsieur est d’accord, bien sûr.
    
    La perspective d’avoir un officier sur le dos ne m’enchante pas. Cela doit se voir.
    
    — Brigadier, est-ce que vous seriez d’accord pour oublier l’infraction de ce monsieur ? Je pense que cela devrait le rendre dans de meilleures dispositions.
    
    Le brigadier est prêt à tout pour se débarrasser de moi, et quelques minutes plus tard me voici de nouveau sur la route de Dijon. ...
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