1. Pression


    Datte: 29/08/2020, Catégories: ff, volupté, Oral init, Auteur: Erlinde, Source: Revebebe

    Comme deux à trois fois par mois, j’aperçois de la baie vitrée la silhouette d’Élodie derrière la barrière. Élodie, pas tout à fait une amie mais plus qu’une copine. Elle est entrée dans ma vie au hasard d’une conversation de file d’attente, il y a presque deux ans. Copinage instantané, échange de coordonnées, la semaine suivante Élodie me rendait sa première visite. Bien que travaillant toutes deux à temps partiel, c’est presque toujours Élodie qui passe à la maison. Et, comme toujours, elle pousse le portillon sans sonner, fait les quelques pas la séparant de la maison et pénètre en trombe dans le vestibule.
    
    — Brrr ! Tu parles d’un temps de septembre, c’est déjà l’hiver, oui !
    — Tu devrais essayer de t’habiller plus chaudement, c’est très efficace par temps frais, à ce qu’on dit.
    — Oui, mais c’est une perte de temps si une occasion se présente.
    
    C’est vrai que, vêtue comme elle l’est, elle se bousculerait pour se présenter, l’occasion. Avec Élodie, les vêtements sont toujours sages. À première vue. ous la légère veste trois-quarts qu’elle est en train d’accrocher au portemanteau, un chemisier de lin rouge à la coupe stricte, les manches soigneusement boutonnées. Sa jupe noire descend presque aux genoux, des chaussures plates ornées de discrètes broches dorées complétant l’ensemble. elle que je la contemple de profil, un bras levé pour accrocher sa veste, la seconde vue est imprenable : deux boutons – à pression - de chemisier détachés au lieu d’un, et voilà le ...
    ... contour de son sein gauche qui s’offre à mon regard. Alors qu’elle se perche sur la pointe d’un pied, l’autre pied décolle du sol, sa jambe s’écarte pour chercher l’équilibre et se dévoile jusqu’à mi-cuisse à travers une fente autrement perdue dans les plis de sa jupe. Une fois de plus, c’est aussi notre ressemblance qui me frappe : même silhouette élancée, mêmes longs cheveux bruns, même poitrine avec juste ce qu’il faut et un tout petit peu plus, même fessier menu mais rebondi, mêmes jambes de danseuse…
    
    — Remarque, toi, reprend-t-elle, tu es prête dans la seconde si besoin est. Encore en peignoir à une heure de l’après-midi… tu te laisses aller.
    — C’est la déception de ne pas m’avoir surprise dans la douche qui te fait dire ça. En fait, je rentre juste, j’ai galopé derrière le bus, je suis arrivée baignant dans ma sueur.
    — Ah, je me demande ce que je regrette le plus d’avoir raté : la pulpeuse brune couverte de mousse sous un jet brûlant, ou te voir courir après le bus, la jupe remontée jusqu’aux oreilles ?
    
    Je souris.
    
    — Faudra te contenter du peignoir, et d’un thé si ça te dit. Et pour la prochaine fois, Élodie, tu pourrais essayer un truc pervers, genre sonner avant d’entrer.
    — À réfléchir. Bon, maintenant qu’on a sacrifié au rituel, va pour le thé. Et bonjour à toi aussi.
    
    Le rituel, c’était le commentaire sur les fringues et le fait qu’elle entre toujours dans la maison comme si elle était chez elle. À sa première visite, j’étais prête à l’envoyer paître, mais ...
«1234...»