1. Le bokor


    Datte: 20/01/2018, Catégories: fh, extracon, Oral pénétratio, Humour sorcelleri, québec, Auteur: Ingyt, Source: Revebebe

    ... long moment, une porte claqua et des pas, quelqu’un s’approchait, sortant de l’ombre derrière la table. Je m’attendais à ce que ce soit l’ex, mais non. Un noir très vieux avec une canne, aux cheveux courts et grisonnants, aux dents jaunes lui aussi, et il lui en manquait une, et il souriait. Il portait des tas de colliers plaqués or et des breloques aux poignets.
    
    — Salut, ti blanc docteur Wong ! dit-il et il rit comme les méchants au cinéma en déposant deux petits pots de grès sortis de ses poches sur la télé qu’il pointa d’un doigt déformé par l’arthrite en rajoutant :
    — Ça être ton âme, et ça être le remède à zombie. Ta dame pense toi être mort, ton corps disparu en plus de la morgue et toi être zombie, mon esclave. Ça va mal, non ?
    
    Quand je l’entendis dire « remède à zombie », je me rappelai soudain quelque chose… Un bon vieux documentaire sur la pratique du vaudou que j’avais oublié et là j’eus une sainte illumination : Dorine !
    
    Ma maudite mémoire se réveillait enfin.
    
    Il me fixait tout sourire les deux mains sur le pommeau de sa canne.
    
    — Non, ça va bien ! Monsieur le bokor, j’imagine ?
    
    Son sourire s’évanouit.
    
    — Non, ça va mal, insista-t-il.
    — Non ça va bien !
    — Mal, très mal.
    — Bien, fabuleusement bien.
    — Toi idiot !
    
    Là, quelqu’un rit dans le noir.
    
    — Vos gueules, vous autres ! cracha-t-il en regardant derrière lui avant de revenir à moi et pas content, le monsieur. OK, ce sera cinq mille dollars pour ton âme, et même chose pour le ...
    ... remède, sinon…
    — OK !
    
    J’avais fait de bons placements après avoir gagné cent mille dollars à la loterie et mon petit pécule s’était multiplié. J’en avais les moyens et je voulais en finir tout en comprenant que l’ex de Tahina n’était peut-être pas si jaloux que ça. Ils en voulaient sans doute juste à mon argent, lui et ses amis. Ça valait deux lances dans le cul.
    
    — OK ! répéta le Bokor visiblement surpris que j’accepte aussi vite. Alors ce sera dix mille dollars.
    
    Merde ! Moi et le marchandage, ça fait deux.
    
    — OK, mais pas plus. Les banques sont ouvertes ?
    — Ouais !
    — Bon, allons-y.
    
    Il fit un signe, un grand noir vint me mettre un bandeau sur les yeux tandis qu’un autre me détachait et on embarqua dans une voiture jusqu’à ma banque. Le trajet se fit dans un silence absolu. J’étais trop harassé pour poser des questions au corbeau des îles et puis je connaissais déjà les réponses. On m’enleva le bandeau une fois stationnés au centre-ville, nous étions dans une grande limousine aux vitres teintées. Le bokor était assis devant moi les mains appuyées sur sa canne dont le pommeau était un démon grimaçant et il se contentait de me sourire.
    
    Un des Noirs m’aida à sortir, la lumière grise de novembre me brûla quasiment les yeux et il faisait si froid que j’eus l’impression, en mettant les pieds sur le ciment, que je marchais sur un lac gelé.
    
    Je me surpris à regarder lacraque de seins très profonde de Murielle, la caissière qui faillit s’évanouir en m’apercevant, mais ...
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