Sacré bail ! - Histoires de Sexe

Sacré bail !

... n’est-ce pas plus érotique de se dire « vous » ? Plutôt tourner sept fois ma langue dans ma bouche pour trouver une formulation évitant le mot qui fâche…

Je fermai les yeux et tentai de me détendre. En temps normal j’adore les câlins, papouilles, caresses et autres massages. Là, j’avais toutes les peines du monde à me laisser aller. Comme si une vague de froid avait envahi tout mon corps. L’odeur entêtante des huiles essentielles vint me chatouiller les narines. Je ne parvins pas à l’identifier ; en tout cas, ce n’était ni de l’arnica ni du camphre. Évidemment je n’osai pas lui faire répéter sa recette maison.

Les mains du régisseur s’activaient habilement sur mon dos, ma nuque, mes épaules, mes bras, tantôt appuyant sur des points énergétiques, tantôt faisant rouler des muscles dont je ne soupçonnais pas l’existence. Je tentais de chasser mes pensées que je jugeais franchement idiotes :« Et s’il avait mis du chloroforme dans son huile ? Et si je m’endormais complètement ? »

Il dégrafa mon soutien-gorge. J’avais tellement envie qu’il vienne, et maintenant qu’il était là j’étais comme figée. Je n’arrivais pas à me détendre tout à fait. Pourtant il s’y prenait avec méthode et technicité. Mon corps frissonna, comme s’il ne voulait pas être touché. Rox bondit sur le lit et vint se lover contre mon bras, à la recherche d’un câlin. Je décidai de ne plus bouger une oreille jusqu’à la fin du massage.

Monsieur le régisseur se redressa. Je me tournai alors vers lui. Il ...

... sourit doucement. On aurait dit qu’il tremblait. Il ôta son tee-shirt et son futal avec précaution.« Ma parole, il ne va pas les plier au carré ? » Ouf, non. J’approchai mes lèvres des siennes. Sa langue vint rapidement faire irruption dans ma bouche, pointue et tonique. Il s’avança à quatre pattes au-dessus de moi. Entre ses jambes, ses attributs masculins ballottaient. Je l’attrapai par la queue… non, pas pour la tremper dans l’huile ! Je repliai mes genoux et le laissai venir pour un missionnaire tout doux. Rox se sauva, pas trop loin tout de même pour nous surveiller du coin de l’œil.

Ça y était : je sentais enfin mes chairs s’écarter au passage de sa verge. Mes mains se posèrent sur ses épaules. Son torse était tout parsemé de grains de beauté, et tout lisse. Rasé ?

— Tu es une belle personne… murmura-t-il.

Je piquai un fard. Comment pouvait-il sortir un truc pareil ? On ne se connaissait même pas !

— Baise-moi ! lâchai-je.

Au lieu de ça il me fit l’amour, dans un va-et-vient très lent, avec une délicatesse déconcertante. Je décidai de me tourner et de lui présenter mon cul, en espérant qu’il y aille plus fort. Qu’il me colle une fessée. Qu’il me griffe le dos, que sais-je… peut-être même qu’il m’encule en me tirant les cheveux ou en m’empoignant les seins.

Ses mains caressèrent encore mon dos que je creusai à chaque passage. J’ouvris grand mes cuisses (merci la danse), m’efforçant d’être la plus accueillante possible. Il m’attrapa par la taille et enfonça ...