1. Le manoir du péché (4)


    Datte: 24/08/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Alainylon, Source: Hds

    ... passions dans le salon. Je crois que vous avez pas mal de chose à me dire.
    
    Chacune de nos retrouvailles, commençaient toujours par la même chose, un topo sur ceux qui s’est passée dans la semaine pendant leur absence. C’était un moment privilégié entre le patron et employé. Une mise au point du travail effectué et à venir.
    
    Elle s’est effacée pour me laisser fouler le tapis de la salle de séjour adjacente à la cuisine, dont les larges portes-fenêtres offraient une vue imprenable sur une parcelle gazonnée. La pièce était la plus grande de la bâtisse. Hormis de nombreux meubles, qui en occupaient une bonne surface, se tenaient aussi deux canapés de cuir blanc et trois fauteuils de la même matière qui entouraient une grande télévision.
    
    Elle m’a invité de m’asseoir en me désignant le canapé. Elle s’est posée à mes côtés en laissant échapper un petit rire bref. Nos genoux se touchaient presque.
    
    - Alors cette petite main ? Questionna-t-elle.
    
    - Je l’ai trouvé comme je vous en ai fait part lors d’une communication.
    
    - Oui, Claire c’est ça ?
    
    - Parfaitement, madame.
    
    Elle a croisé les jambes machinalement sans paraître remarquer que son mouvement offrait une vue imprenable sur sa cuisse droite. Elle a repoussé mécaniquement la mèche de cheveux roux qui balayait son front. Je l’ai regardé droit dans les yeux, tout en faisant l’exposé sur la nouvelle venue. Me gardant bien de lui dévoiler le passage où avec Claire nous avions fait amplement connaissance.
    
    - Et le ...
    ... peintre ? Fit-elle.
    
    - Il est revenu tout de même remettre une couche sur la porte comme vous le désiriez.
    
    Elle a laissé échapper un rire de bon cœur.
    
    - Il n’a pas fait trop la tête de devoir revenir ? Répliqua-t-elle, en me fixant. L’un de ses sourcils relevé en accent circonflexe. Alors qu’elle décroisait les jambes. Faisant crisser délicieusement le nylon de ses bas. Il ne m’en fallait pas plus pour qu’une brusque bouffée de chaleur monte en moi.
    
    - Heu... Non… Non pas trop. Bafouillais-je, avant de pouffer de rire, qui eut pour effet d’entraîner le sien.
    
    - Bon ! Rien d’autre... Alain ?
    
    - Non... Je ne vois rien d’autre, madame.
    
    - Alors vous pouvez disposer.
    
    - Merci madame.
    
    Alors que j’allais prendre congé, elle m’a interpelé :
    
    - Alain, j’ai une amie qui doit venir me rejoindre en début de soirée. Vous seriez gentil de lui ouvrir. Je lui ai dit de klaxonner une fois devant la grille.
    
    - Je reste aux aguets, madame.
    
    - À ce soir pour les volets. Lança-t-elle.
    
    - A ce soir madame.
    
    Alors que je m’apprêtais à entrée dans ma loge, j’aperçus Mauricette sortir à bord de sa voiture du domaine. Il m’en fallut pas plus pour repenser à la future soirée que nous allions passer ensemble. Des images me sont martelées la tête. Plus cochonne les unes aux autres. Comme un automate actionné par une force incontrôlable. À en oublier même la fameuse amie qui n’était toujours pas arrivée.
    
    Une demi-heure avant l’heure dite du rendez-vous j’ai avalais un ...
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