1. Le manoir du péché (4)


    Datte: 24/08/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Alainylon, Source: Hds

    La Comtesse
    
    Je regardais distraitement les acteurs qui s’agitaient sur l’écran de la télévision, attendant patiemment la venue de la Comtesse. Il était un peu plus de dix-sept heures quand j’ai entendu un coup de klaxon provenant du côté du portail. Par acquis de conscience j’ai regardé par la fenêtre pour savoir s’il s’agissait bien de ma patronne. J’ai tout de suite reconnu le museau de sa voiture. J’ai enclenchais le système d’ouverture des grilles, et j’ai attendu que la voiture pénètre les lieux pour refermer, comme je le faisais à chacune de leur venue et cela depuis trois ans. Depuis que je suis devenu le régisseur de cette magnifique demeure ou trône dans son milieu un manoir du XVI siècle, situé à quelques kilomètres de Paris. Une demeure que la Comtesse, et pas moins patronne a reçue en héritage.
    
    Après avoir constaté que les grilles s’étaient refermées, je me suis avancé en direction de l’hautaine demeure hissait entre ses tourelles. Et cela en essayant d’atténuer le crissement de mes pas sur le gravier. Je n’aime pas faire du bruit. Encore quelques mètres, et j’ai contourné l’angle pour m’engager sur l’esplanade donnant accès au perron. Là-même où la Comtesse a stationné la voiture. Elle était au téléphone quand je suis arrivé à sa hauteur. Elle m’a reçue avec un sourire, et d‘un petit signe de main. Elle a attendu de couper sa communication pour ouvrir sa portière.
    
    - Vous allez bien Alain ?
    
    - Parfaitement Madame ! Et vous la route ?
    
    - J’n’ai pas ...
    ... à me plaindre, ça à bien rouler.
    
    Pour s’extraire de l’habitacle de sa luxueuse voiture, elle a ouvert le compas de ses jambes. Je n’ai pas pu m’empêcher de jeter un œil dans l’ombre de sa jupe, et d’y apercevoir une merveilleuse culotte en tulle, mais aussi plus bas, moulant ses cuisses des bas couleurs chair. Après lui avoir serré chaleureusement la main, je me suis intéressé aux bagages couchés dans le fond du coffre. Ils étaient aux nombre de deux valises, que je me suis empressé de monter dans sa chambre, au second niveau.
    
    En entrant dans la vaste chambre au plafond de poutres apparentes, où trônait dans un angle un vaste lit, somptueux et désuet avec son baldaquin garni de lourd rideaux qui formaient une cage de velours autour de lui comme pour l’isoler du reste du monde, j‘ai regardé mon reflet dans le miroir fixé au mur. Une légère transpiration lissait mon front. J’ai mis ça sur le compte à la tension nerveuse qui m’habitait à l‘approche de mon rendez-vous avec la voisine, Mauricette.
    
    À ma descente, la Comtesse m’attendait dans la cuisine appuyée contre l’évier buvant un verre d’eau. Je l’ai trouvé une fois n’est pas coutume ensorceleuse dans sa position. Tenant à la perfection son rôle de Comtesse mais aussi d’épouse d’homme d’affaires. Sachant très bien recevoir. Elle était rousse pas vilaine du tout. Avec des yeux de vicieuses. Toujours bien coiffé. Avec un nez coquin.
    
    Elle a étouffé un bâillement sonore, et a posé le verre dans l‘évier.
    
    - Si nous ...
«1234...7»