Roide mouvie
Datte: 20/08/2020,
Catégories:
fh,
inconnu,
poilu(e)s,
amour,
Oral
fsodo,
aliments,
Humour
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
... en jouant au blaireau. » se dit le paternel.
— Comment sais-tu que tu es amoureux ?
— Quand tu penses à elle tout le temps, quand tu perds tes moyens quand tu la vois, quand tu as envie de la prendre dans tes bras et de l’embrasser à tout moment, c’est que tu es amoureux.
— Ne raconte pas de conneries.
Il le laissa à ses dénégations. Il ne lui en reparla plus pendant plusieurs mois.
Sylvestre se disait qu’un de ces quatre il allait se ramener avec une bichette.
Il logeait dans un petit studio, ne revenant voir son père que certains week-ends. Lequel espérait qu’il n’allait pas suivre la même voie que lui.
Sylvestre habitait une jolie maison, à la sortie d’un village. Pas très loin de la ville. Un (petit) jardin potager, un parterre de fleurs et une pelouse. Alphonse Allais disait qu’il fallait construire les villes à la campagne ; pertinente réflexion.
Par une belle matinée du mois de juin, après s’être fait rôtir le dos en désherbant ses rosiers, il buvait une petite bière. Une femme – ou plutôt une furie – envahit son espace vital. Elle avait même embouti le portail avec sa Fiat 500. Le portail résista, la voiture non.
— Salopard, abruti, dégénéré ! Rendez-moi ma fille !
Non seulement elle l’insultait, mais elle lui tapait dessus, cette folle.
Elle ne semblait pas trop âgée ; la fille en question devait être une gamine. Sylvestre ne faisait pas encore la sortie des écoles. D’ailleurs, cela faisait trois ou quatre mois qu’il n’avait pas ...
... ramené de conquête à la maison.
— Arrêtez, calmez-vous !
Il réussit à lui saisir les mains et à la bloquer contre lui
— STOP ! Tu vas m’expliquer, oui ou merde ?
Il n’avait jamais frappé une femme ; pour une fois il fit une entorse à ses principes quand elle essaya de le mordre ; il la gifla, pas très fort, mais ça claqua bien quand même. Elle se calma.
— Vous pourriez m’expliquer, maintenant ?
— Rendez-moi ma fille.
— Je voudrais bien, mais qu’est-ce qui vous fait croire qu’une fille se cache ici ? Et qui êtes-vous ?
— Je m’appelle Nathalie Astier, et ma fille Marie se cache ici !
— Enchanté, mais pas de Marie Astier ici. Inconnue au bataillon. Pourquoi pensez-vous qu’elle est ici ?
— Ça ! dit-elle en lui jetant un papier à la figure.
Jolie écriture, ronde, douce.
— Torsten, c’est bien le prénom idiot de votre rejeton, non ? Un Corse affublé d’un prénom suédois, c’est pas courant. Je suis sûre qu’ils sont ici.
Elle avait de la suite dans les idées, cette bonne femme. Des ongles aussi : il avait les avant-bras et les mains griffés, et même une balafre sur la joue.
Il essayait de réfléchir vite et bien. Ce n’était pas évident avec cette tigresse qui lui jetait des regards noirs. Il comprenait maintenant les dernières discussions avec son fils.
— Les portes sont ouvertes ; cherchez un peu partout dans la maison. Vous verrez que je suis seul.
La baie vitrée était ouverte ; elle entra dans le salon comme chez elle.
Dix minutes plus tard elle ...