Roide mouvie
Datte: 20/08/2020,
Catégories:
fh,
inconnu,
poilu(e)s,
amour,
Oral
fsodo,
aliments,
Humour
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
Depuis bientôt 20 ans Sylvestre Petrucci était l’heureux père d’un marmot.
Père célibataire.
Cela étonnait nombre de personnes ; l’histoire se révélait pourtant simple.
À la fin de ses études, Sylvestre éprouva le besoin de souffler. Normal, quand on a vingt ans.
Un peu de tourisme, un peu de fêtes plus ou moins alcoolisées, et une rencontre : une superbe Suédoise répondant au doux prénom de Charlotte. Elle se faisait poursuivre par ses études d’architecture. Ils vécurent quelques mois torrides ensemble.
La blonde Scandinave succomba à son charme de beau brun ténébreux. Nez busqué, yeux bleus. Comme son nom l’indiquait, il était originaire de Lorraine. Son père, Corse pur jus, alla travailler sur le continent et épousa une Normande, inspectrice des impôts à Épinal. Double tare rédhibitoire pour la famille paternelle originaire de Calvi.
En deux temps trois mouvements, la Charlotte se retrouva avec un marmouset dans le moule ; situation qu’elle négligea dans un premier temps de signaler au père.
Lorsque le grand moment vint, elle appela Sylvestre. Ils restaient plus ou moins en relation épistolaire et téléphonique. Elle dépota du gluant et planta le braillard dans les bras de l’heureux papa. Ses études étaient terminées ; elle reprenait la route du Nord, direction Kiruna, presque sur le cercle polaire arctique.
Ses parents étaient des gens ouverts d’esprit, mais pas au point de la voir revenir avec un petit Français dans les bagages. Son père ...
... travaillait aux mines de fer, sa mère coordonnait les travaux de déplacement de la ville.
Charlotte partait rejoindre maman, un travail en poche. Sylvestre ne se voyait pas la suivre dans le Grand Nord ; il ne parlait que cinq mots de suédois : « Jag älskar dig » et « Jag älskar ditt bröst » (« Je t’aime » et « J’aime tes seins ») ; difficile à placer, même pour acheter du pain. Il ne pouvait pas laisser le cadeau à la SPA ; il se démerda comme il put. Elle avait tenu à lui donner un prénom suédois : Torsten. Torsten, comme papy. Jan Torsten Petrucci. Beau mélange…
C’est ainsi que Sylvestre débuta sa vie de père célibataire. Un peuTrois hommes et un couffin, à part qu’il réussissait l’exploit de faire les trois hommes et le couffin à lui seul !
Il trouva un boulot sympa au muséum d’histoire naturelle, section grands mammifères canidés sauvages, autrement dit le loup. Ce travail lui permit de voyager à travers l’Europe, l’Afrique, l’Asie et l’Amérique du Nord.
Ses parents l’aidèrent à élever l’artiste.
Le père et le fils s’entendaient bien ; ils n’eurent jamais de secrets l’un pour l’autre. Il emmenait son fils lors de certaines de ses expéditions. À quinze ans, le gamin avait déjà fait plus de voyages que beaucoup d’hommes adultes. Torsten connaissait ses origines. Il revit sa mère plusieurs fois, elle venait parfois passer ses vacances en France. Il apprit qu’il avait un demi-frère et une demi-sœur. Il ne se rendit en Suède que deux fois et s’y gela les noix. C’était un ...