Dix femmes... dix destins (8)
Datte: 17/08/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... jouissance la surprend alors que mille questions se bousculent dans son crâne.
— Tiens boit une autre coupe.
Arouzz vient de la resservir. Elle se sent assoiffée. Alors quoi de mieux qu’un peu de vin pour se remettre les idées en place ? L’or liquide suit le couloir allant de sa bouche à son estomac, provoquant une nouvelle explosion que l’homme mue en sexe pur. Il sait y faire, elle aime ce qu’il lui fait. Assise, debout, en levrette, couchée à la missionnaire, elle exécute en sa compagnie mille figures libres et le feu reste ancré à son ventre. Tous les deux, ils se donnent à fond, oubliant le temps qui passe, le théâtre, et les comédies, les livres et les auteurs.
Puis c’est comme si au fond d’elle une mine sautait. Des kilos de tout qui d’un coup déclenchaient un cataclysme. Elle hurle les deux mains cramponnées à la lice du balcon. Elle a une jouissance extraordinaire et glisse enfin dans un bien-être ouaté. Quand elle reprend pied dans une réalité plutôt morne, Arouzz et elle sont couchés. La couche est immense, bien loin de la loggia extérieure. La nudité de l’homme tout comme la sienne la surprend. Il est lisse de partout, avec son petit escargot couché entre les jambes.
Il sent qu’elle remue et sa main serre la sienne.
— Tu as été divine ! Tu es très belle. Je t’aime déjà !
— Nous… nous avons… vraiment j’ai fait tout ce que je crois ?
— Non ! Tu n’as pas aimé te libérer de ta tension ?
— Je… franchement je ne sais pas ! Je ne comprends pas ...
... non plus. C’est venu comme ça d’un coup ?
— Non ! Je t’ai un peu aidé à te détendre.
— Comment cela un peu aidé ?
— Ben… tiens ! Trempe juste tes lèvres là-dedans. Mais n’ingurgite pas… juste tremper tes lippes.
Elle s’exécute ! Merde, l’effet est immédiat. Ce salaud l’a donc droguée ?
— Qu’est-ce que tu m’as fait prendre ? Ce n’était pas naturel, je me disais bien que me voir hors de mon corps n’était pas normal. Mais pourquoi as-tu fait cela ?
— Tu avais besoin de surmonter tes peurs, tes vieux démons. Ce n’était qu’un peu de rêve liquide. Et je crois que tu as aimé ça, au-delà de tout.
— Nous avons… enfin tu m’as… prise ?
— Bien sûr que non. Pas même effleurée, je me suis contenté de te coucher ici et de me poser là. Je t’ai regardé, c’est toi qui nous as dévêtus.
— Je t’ai déshabillé aussi ?
— Oui ! Déshabillé étant un grand mot ! Tu as tout arraché. Mais je ne t’ai pas touché. Tu étais dans ton monde, imaginant et criant à Paris tout entier que tu m’aimais.
Lentement Célène vient de glisser sa main entre ses cuisses. Elle cherche les traces éventuelles de ces pénétrations qu’elle jurerait pourtant avoir réellement vécu. Mais rien ! Tout est sec, tout semble en ordre. Elle ne peut que constater l’absence de signes externes d’une possession non désirée.
— Et ça t’a fait bander de me voir me tordre d’envie ?
— Tu faisais toute seule l’amour. Ce serait te mentir que te dire que ça m’a laissé indifférent. Cependant je n’ai pas voulu ...