1. Un zeste de citron


    Datte: 12/08/2020, Catégories: fh, ff, amour, cérébral, revede, amourcach, Inceste / Tabou Auteur: Clubescargot, Source: Revebebe

    ... jouant aussi avec ma voix, tantôt rauque tantôt aiguë. Je ne cherche pas les notes, je regarde juste le souffle qui sort de ma gorge et les couleurs que peuvent lui donner les mouvements de ma bouche. Le sol commence à être humide par endroits. Sam s’agenouille et prend la main de Maelle avec force cérémonie.L’intéressée se laisse entraîner dans le mouvement et s’enroule dans son bras comme dans un élastique, puis se déroule et tourne, dans un mouvement sans fin. Leurs corps se quittent et se rejoignent, esquissant des trajectoires dans l’espace et rebondissant sur les objets ou parties du corps rencontrés en chemin. Leurs mains se tendent dans une direction, se replient, parfois s’agrippent à quelque chose ou quelque autre. Leurs dos roulent l’un contre l’autre comme deux petits tourbillons. La serpillière se transforme en balai de sorcière, puis en micro, puis en épée, puis encore autre chose.Chaque chose est le point de départ d’une imagination folle, d’un début de sketch absurde. Nous improvisons ensemble un drôle de spectacle, décoiffant et drôle, unique dans le temps et qui ne se reproduira jamais plus. Les mêmes notes reviennent et s’imposent encore à moi inlassablement, comme un grain de sable dans une machine. Je ne sais depuis combien de temps nous sommes dans cet état de transe insolite ; ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons plus nous arrêter.Au bout d’un moment qui me semble interminable je lâche enfin mon instrument et je rejoins le duo. Dos contre dos, ...
    ... Maëlle et moi suivons les mouvements l’une de l’autre, comme une onde qui se propage entre nous des cervicales jusqu’au sacrum. J’adore sentir que nos côtes et nos épaules s’accordent parfaitement dans un mouvement latéral à gauche, une rotation à droite… et puis s’arrêtent ensemble. Comme quand tu portes un bébé qui ne parle pas encore et qu’il s’ajuste à toi autant que tu t’ajustes à lui. J’accroche ses bras par derrière et la soulève de plus en plus haut. Elle synchronise une impulsion des jambes à chaque coup de bassin que j’envoie. Un coup de reins un peu plus fort et elle bascule complètement par-dessus ma tête, atterrissant pile face à moi, nos bras formant un beau cercle. Sam tourne autour de nous comme un chien fou. Il n’a pas envie d’être mis de côté. Dès que l’occasion se présente il m’attrape et me porte comme une princesse, jouant à faire semblant de me lâcher pour me faire peur.Nous roulons joyeusement au sol. Je frôle un sein, une jambe passe par-dessus ma tête, j’entoure je-ne-sais-qui de mon bras, tout s’entremêle. Je respire intensément leur odeur. Nous n’avons rien fumé, à peine bu un peu de vin rouge avec des tartines de fromage, juste de quoi être un peu pompettes. Je ressens un bonheur intense à juste laisser s’exprimer librement mon émotion, sans jugement, dans un bain de chaleur humaine bienveillante. Je tape sur mon ventre, mes cuisses, et tout ce qui passe à ma portée devient instrument de percussion : le sol, les meubles, la hanche de Maëlle…Je ne sais ...
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