Nicaline ou l'histoire d'une jeune femme de notre temps - Histoires de Sexe

Nicaline ou l'histoire d'une jeune femme de notre temps

... escalier menant à la cave et à l’étage. Au bout du couloir une grande pièce occupait toute la façade ouest, avec deux porte-fenêtres donnant accès sur un jardin, et une fenêtre côté rue au sud. Face à la cuisine, une autre pièce pouvait servir de bureau ou de salon, la fenêtre s’ouvrait plein sud.

À l’étage, deux chambres de belles dimensions, chacune équipée d’une salle de bain. Un petit escalier permettait d’accéder au grenier.

Nicolas se laissait guider par Aline et l’écoutait parler de la maison comme si cela avait été la sienne, avec chaleur et sans trop en faire. Il se laissait bercer par la voix de son guide, et enregistrait les émotions que la voix chaude et douce de la jeune femme provoquait en lui. Il ne perdait pas une occasion de regarder avec attention la silhouette d’Aline et la trouvait très séduisante.

La descente à la cave était commode et ne présentait aucun danger, même pour une personne âgée. La première partie du sous-sol était entièrement bétonnée et garnie de rayonnage. Légèrement humide et à température constante, l’autre pièce se prêtait parfaitement à la conservation du vin.

— Dady sera content, lui qui a quelques grandes bouteilles, il pourra les loger là sans crainte qu’elles ne s’abîment, remarqua Nicolas.
— Il semblerait que l’ancien propriétaire avait eu la même idée, remarqua Aline en montrant les casiers à bouteilles fixés aux murs.

L’un comme l’autre remarquèrent une bouteille restée là, seule dans le casier face à eux. ...

... Ils tendirent leurs mains d’un même mouvement et elles se rencontrèrent sur le flacon.

La jeune femme frémit au contact de Nicolas. La même sensation de chaleur et de quiétude l’envahit, comme lors de leur première poignée de main.

— Excusez-moi, dit Nicolas.
— Je vous en prie, ce n’est rien, dit-elle en enlevant sa main.

Sortie du casier la bouteille s’avéra vide. Nicolas la remis en place.

— Dommage, dit-il, nous ne dégusterons pas de Margaux !
— Effectivement c’est dommage, répondit-elle en riant.

Ils quittèrent la cave, et il posa sa main sur l’épaule de la jeune femme pour la faire passer devant lui. Une fois encore elle réagit à ce contact si doux. Nicolas perçut le frisson, et ne retira sa main qu’à regrets.

Ils firent ensuite le tour du jardin. Quelques rosiers formaient un buisson coloré. Nicolas s’approcha d’eux et cueillit une tige au bout duquel un énorme bouton rouge à peine ouvert promettait de devenir une fleur magnifique.

— Pour vous remercier d’avoir proposé cette maison à Dady, et pour la visite que nous venons de faire ensemble dit-il.

Aline se sentit rougir comme une collégienne devant son premier flirt.

— Merci, dit-elle, j’y suis très sensible.

Le silence s’installa entre eux. Ils étaient chacun sous le charme de l’autre, et aucun des deux n’osait rompre ce contact. Ce fut Nicolas qui s’y risqua.

— Je vais bientôt venir habiter ici puisque, comme vous le savez, je reprends l’étude de maître Cassian prochainement. ...