Nicaline ou l'histoire d'une jeune femme de notre temps
Datte: 01/08/2020,
Catégories:
fh,
amour,
volupté,
intermast,
Oral
pénétratio,
mélo,
Auteur: Nicolas, Source: Revebebe
... savent ce qu’ils veulent.
— Beau compliment. À mon tour de vous remercier.
— Parlez-moi un peu de vous Nicolas.
En lançant la conversation sur ce terrain elle cherchait, bien sûr, à en savoir plus sur celui qui la troublait tant, mais aussi à retarder le moment où il lui faudrait parler d’elle.
Nicolas raconta sa jeunesse avec ses parents en région parisienne, ses vacances avec son grand-père qui lui avait tout appris de la pêche en rivière, ses études, son premier travail chez un notaire de la région de Lyon, puis son arrivée récente dans le sud-ouest. Il lui parlait sans la quitter des yeux, elle se laissait bercer par la voix grave et douce.
— Et vous ne vous êtes pas marié ? Pourtant, pendant vos études, les rencontres n’ont pas dû manquer.
— Pendant plusieurs années, j’ai fréquenté et même vécu avec Michèle, une amie. Un jour elle m’a annoncé qu’elle me quittait, et que je ne devais chercher ni à la revoir ni à savoir pourquoi. C’était il y a 2 ans. Je n’ai su que plusieurs mois après, par un mot de sa mère, qu’elle était décédée, des suites d’un cancer du pancréas, foudroyant. Elle me transmettait une lettre de Michèle, qui m’expliquait qu’elle ne voulait pas que je la voie malade et que c’était l’unique raison de son départ. Elle me souhaitait bonne chance pour la suite de ma vie. Je n’ai rien pu savoir de plus, ni où elle était enterrée, ni comment s’étaient passés ses derniers jours. Fidèle à sa promesse sa mère n’a rien voulu me dire.
— C’est pour cela ...
... que vous avez quitté Lyon ?
— Entre autres raisons, oui. Je ne voulais plus rester dans cette ville ou nous avions été si heureux tous les deux. J’ai longtemps attendu qu’elle revienne. Maintenant c’est fini.
— Je suis désolée pour vous.
— Le temps efface bien des peines, vous en savez quelque chose, vous aussi. Cela a même dû être pire, vous étiez bien plus installés dans la vie.
— C’est vrai, le temps efface, ou au moins estompe les moments douloureux. Les amis aussi comptent beaucoup dans ces moments-là.
— Encore faut-il en avoir, des vrais, bien sûr. Les relations mondaines, comme je les appelle, ne sont d’aucun secours.
— Vous avez des amis dans la région ?
— Non, et vous ?
— Peu, mais des vrais. En fait c’est une amie, et son futur mari. Ils m’ont beaucoup aidé ces derniers temps.
— Vous aviez des problèmes ?
— J’étais en train de me renfermer sur moi-même et ne voyais plus personne. Ils m’ont fait sortir de ma coquille.
Le repas commença très bien avec la terrine, continua sur la même voie avec les truites, et se termina avec un splendide gâteau. Le vin aidant, ils se détendaient tous les deux, et leur conversation était plus libre.
— Voulez-vous que je vous emmène à la pèche dimanche prochain ? Comme ça vous pourriez voir comment se pratique la pêche au fouet.
— Je ne vais pas faire fuir le poisson ?
— Pas si vous faites ce que je vous dirai.
— À quelle heure partez-vous ? Pas trop tôt, j’espère.
— Non, vers les dix heures. Je suis un peu flemmard ...