Plaisir sans contrainte
Datte: 31/07/2020,
Catégories:
ff,
fhhh,
Auteur: Nooz, Source: Revebebe
... tombiez forcément sur la bonne personne. D’ailleurs, il n’est plus médecin depuis quinze ans : radié par ses pairs pour escroqueries à l’assurance, entre autres.
Une angoisse la submerge.
— Orianne et Pierre étaient aussi dans la combine ?
— Non, ils ratissaient large dans une multitude d’établissements.
— Comment m’avez-vous repérée, alors ?
— Nous avons remonté doucement la filière depuis une petite erreur qu’ils ont commise à Berlin. Tous les faisceaux d’indices nous ont dirigés sur ces deux personnes : mon équipe et moi étions convaincus de toucher au but et que ces deux personnes étaient les cerveaux de l’organisation. Nous les avons mises sous surveillance électronique, et quand vous êtes entrée dans la boucle, nous avons été alertés. Nos enquêtes auprès des familles ou des amis des disparues nous ont permis de tracer le profil-type des victimes, et vous correspondiez parfaitement. J’ai donc créé un personnage pour pouvoir vous approcher, ainsi que nos suspects par la même occasion.
La mine défaite de Marie émeut Jürgen. Il pose sa main sur sa joue.
— Maintenant, tout est fini ; vous allez reprendre votre vie où vous l’avez laissée. Mais vous allez devoir comparaître en tant que témoin dans le procès. Votre mari a été joint ; il arrivera demain matin. Je pense que vous lui devez une explication.
— Ce n’est pas cela qui me gêne le plus : avant même qu’il s’envole pour l’Australie, ma décision de me séparer ...
... était déjà prise. Par contre, mon environnement professionnel risque d’être fortement perturbé.
— Vous êtes une femme intelligente : je ne me fais aucun souci pour le volet professionnel. Depuis que je vous suis, j’ai vu la métamorphose que vous avez engagée.
Marie sourit pour la première fois, faiblement.
— J’ai une question intime que je voudrais vous poser, mais je ne m’offusquerai pas si vous ne répondez pas.
— Je vous écoute.
— Est-ce que vous aviez prévu de… enfin, vous comprenez ? dit-elle en rougissant.
Jürgen sourit, et sa main devient plus douce sur la joue de Marie ; presque sensuelle.
— Je n’avais rien décidé du tout, mais quand je vous ai rencontrée physiquement, je n’ai pas hésité une seconde : comme je ne voulais pas vous partager avec d’autres hommes – et je ne vous juge pas – j’ai attendu que vous soyez juste pour moi. Et ce fut un moment que je n’oublierai pas.
Marie incline la tête ; la chaleur de la main lui fait du bien. Il retire soudainement la main.
— Je vais maintenant vous laisser ; nous nous reverrons dans le cadre de l’enquête. Je vous laisse ma carte professionnelle. Reposez-vous bien !
Il pose sur la table de chevet un bristol aux couleurs d’Interpol et se retire. Marie le regarde s’en aller. Elle saisit la carte, la retourne, et son cœur bat plus fort : en plus des numéros imprimés, Jürgen à tracé d’une belle écriture un numéro de portable suivi de trois petits points en triangle.