1. Dans le noir (1)


    Datte: 19/07/2020, Catégories: Hétéro Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... À ce soir mon cœur !
    
    Le baiser effleure mes lèvres et te voilà déjà ouvrant la porte d’accès au garage. Le moteur de ta voiture me prend aux tripes et je regrette presque de n’avoir pas été plus audacieuse ce matin au lit ! Enfin quand c’est trop tard, il ne faut plus y penser. Je me dis que nous aurons d’autres bons moments. Je me dis aussi que je suis dingue d’avoir fait ce pari stupide, le vent qui s’est fait entendre à l’ouverture de la porte, pour la sortie de ton véhicule me le rappelle amèrement. Je risque bien de n’avoir pas trop chaud aux fesses ! Mais je tiens quand même à respecter ma parole.
    
    La table desservie, je m’occupe de notre chambre. Le lit remis en état, j’aère notre espace de nuit, et quand j’entrouvre la fenêtre, suivie de l’ouverture des persiennes, je sais que novembre est bien là. Avec lui l’hiver, agrippé à nos Vosges pour de longues journées. Je fais les travaux inhérents à la maison avec seulement ma nuisette, quand je repense soudain à nos propos d’avant ton départ. Je me précipite dans le salon, et je mets en route notre PC. L’écran n’affiche aucun message pour le moment.
    
    La cérémonie de la cheminée vient ensuite. D’abord, retirer les cendres froides, préparer le petit bois, et poser sur celui-ci les deux buchettes du départ. L’allumette vient mettre en flamme tout cet échafaudage qui n’est destiné qu’à réchauffer la maison. C’est bon, le feu est bien parti. Un coup d’œil sur l’écran et comme il est toujours bleu et vide, je me dirige ...
    ... vers un des endroits que je juge le plus sympathique de la maison. La salle de bain m’accueille avec ses miroirs, sa douche, et toute ma panoplie de maquillage, conçue essentiellement dans le but de plaire, enfin de te plaire.
    
    L’intermède matinal, la séance allongée et celle plus prosaïque du café, m’ont mises en joie. Je suis quelque peu euphorique et l’eau qui coule sur mon corps m’entraine vers des images bienveillantes, des choses plutôt guillerettes, voire grivoises. L’impression que ton sexe a laissé sa chaleur imprégner ma main, que tes soupirs sont encore comme des échos qui me reviennent aux oreilles, il n’en faut pas plus pour qu’une envie déraisonnable s’infiltre insidieusement en moi. Mais je dois avouer qu’elle était à fleur de peau depuis mon réveil.
    
    Je sors de la douche, me frictionne avec une immense serviette de bain et une sorte de sifflement se fait entendre. Au début je me dis que le vent redouble d’intensité, et je réalise d’un coup que ce n’est pas la bise que je perçois. Je prête une oreille plus attentive à ce bruit singulier ! Zut c’est un message sur l’ordinateur qui dirdingue de la sorte. Je me précipite et sur le fond bleuté de l’écran, le flash plus rouge de la messagerie reste allumé. J’ouvre celui-là et la webcam de ton bureau se met en route.
    
    — Hello ! Ma chérie ! Je suis bien arrivé ! Bon et bien je vois que Madame est encore pratiquement à poils !
    
    — Je sors de la douche ! Il y a longtemps que tu as envoyé ton mail ?
    
    — Non ! ...
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