1. Hank se déchaîne


    Datte: 13/07/2020, Catégories: nonéro, portrait, pastiche, délire, Humour policier, fantastiqu, revebebe, Auteur: Brodsky, Source: Revebebe

    ... dit à l’autre taré…
    — Bon, j’avoue, Hank est un peu brut de décoffrage ; mais en même temps, fallait pas lui envoyer tes guignols. Et encore, il s’est retenu, là. Il n’a pas sorti sa sulfateuse à pruneaux, il s’est contenté d’envoyer quelques mandales dont tes esclaves finiront par se remettre.
    — Je te promets que toi, Brodsky, le jour où je te tiendrai entre mes mains, tu ne t’en remettras pas !
    — Ben tiens, voyez-vous ça… Comment tu disais, la dernière fois ? Ah oui :Pauvre petite chose… Bon, Daphné. Athanagor…
    — Ce n’est pas moi, je te l’ai déjà dit.
    — Mouais, je ne suis pas loin de te croire. Seulement voilà : tu travailles dans la boîte, tu sais forcément des choses.
    — Je ne sais rien, je te l’ai déjà dit.
    — Écoute : Jakin, Lilas, Démonia et Cyrielle ont disparu ; et franchement, je serais toi, je me mettrais à table vite fait. Parce que celui qui s’amuse à buter tous les écrivains de la maison finira un jour ou l’autre par s’en prendre à toi.
    — Tu as bien dit que Cyrielle avait disparu, dit la belle en ricanant.
    — Oui, entre autres…
    — Tu as entendu parler d’Olaf de Sinope 6 ?
    — Non.
    — Ça ne m’étonne pas. Pauvre petite chose…
    — Accouche, Daphné, ou je ...
    ... rappelle mon pote.
    — C’est un vieux maboul qui a été mon amant avant de perdre la tête. Monté comme un âne.
    — Et ?
    — Il a monté une secte dont le but est de détruire Jakin et ses sbires qui se prennent pour des dieux.
    — Quel rapport avec Cyrielle ?
    — Cyrielle est sa maîtresse, imbécile ! Maintenant, c’est tout ce que je sais. Détache-moi.
    — Pas question, Daphné, tu es trop dangereuse. Tu attendras que tes domestiques se réveillent. Bisous, ma belle…
    — Brodsky… L’histoire n’est pas terminée. Je te promets qu’on va se retrouver bientôt, et que je vais m’occuper de toi.
    — Arrête, tu m’excites…
    — Fanfaronne tant que tu peux. Mais je te jure qu’un jour je te ferai ramper à mes pieds.
    — Mouais… ça m’étonnerait. Adieu ma jolie… *
    — À bientôt Brodsky.
    
    Je redescendis les marches quatre à quatre et chopai Hank qui attaquait la bouteille de gin.
    
    — Allez, mec, il faut faire fissa !
    — Tu as des news ?
    — Un peu, ouais… Ta Cyrielle…
    — Quoi, elle est en danger ?
    — Non, couillon ! Elle te baise depuis le début…
    — Ben je sais, on n’arrête pas…
    — Putain, Hank, t’es vraiment trop con des fois !
    
    * Titre d’un roman noir de Chandler… Les puristes avaient compris, bien sûr ! 
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