Hank se déchaîne
Datte: 13/07/2020,
Catégories:
nonéro,
portrait,
pastiche,
délire,
Humour
policier,
fantastiqu,
revebebe,
Auteur: Brodsky, Source: Revebebe
... – comme disait Bonaparte – il convient de prendre les bonnes décisions. Rejoindre Radagast, c’était laisser Hank se démerder tout seul. Certes, il ne risquait pas de mourir, et il avait plus d’un tour dans son falzar. Mais quand même, coupable ou pas du crime d’Athanagor, Daphné Pink n’en restait pas moins terriblement redoutable.
D’un autre côté, si la disparition de Jakin posait problème, celle des filles – et surtout celle de Lilas – me mettait dans tous mes états. Bon, toi lecteur, tu sais que Cyrielle était partie rejoindre Olaf… Mais moi, je n’en savais rien. Et Hank, lui ne savait pas qu’il était cocu… Quant à Lilas et Démonia, que s’était-il donc passé ?
Je décidai quand même d’aller chercher Hank, tout en demandant à Radagast d’essayer de se mettre sur la piste des filles et de Jakin. Puis je téléphonai à Athanagor pour lui intimer de rester planqué dans sa piaule mais de se tenir prêt à rappliquer au cas où…
Et maintenant mes zamours, direction le château de la Pink Lady… Mais il est temps d’apprendre ce que le Vieux avait fabriqué pendant mon voyage au centre de la Terre. Parce que, pas un message, ni sur le portable ni par télépathie, franchement, c’était pas dans ses habitudes…
***
Arrivé aux portes de la villa, je sus tout de suite que Hank avait opéré avec toute sa délicatesse coutumière. La porte d’entrée était fracassée, et le majordome – dans la même tenue que celle qu’il avait lors de notre première rencontre – gisait dans le hall d’entrée, ...
... mis KO par un magistral bourre-pif dont ma brute préférée avait le secret. Dans l’un des couloirs, Nick la Trique était également étendu, ayant visiblement son deuxième round, et dans le petit salon son compère dormait comme un bébé sous les débris de ce qui avait dû être un fauteuil Voltaire finement ouvragé.
J’arrivai dans la salle à manger et je trouvai Hank, la chemise déchirée, accoudé au bar devant une bouteille de sky à moitié vide.
— Qu’est-ce que tu fous là, Hank ?
— Je reprends des forces…
— Et Daphné ? Ne me dis pas qu’elle s’est encore tirée ?
— Oh, que non ! Elle est là haut, dans la chambre, cette satanée panthère… Mais pas moyen de la faire parler.
— Tu veux que je te relaie un moment ?
— Ouais… T’as qu’à faire le gentil. Moi, ça fait deux heures que je fais le méchant, sans aucun résultat.
Je montai les marches qui menaient à la chambre. La chambre des supplices, pour le coup. Hank l’avait menottée, à poil sur une chaise… Elle avait les cheveux complètement défaits, un coquard sur l’œil gauche, le corps couvert d’ecchymoses, mais elle restait belle et sexy en diable, toujours aussi dangereuse. Elle éructa dès je franchis le seuil de sa porte :
— Ah, te voilà, espèce d’enfoiré !
— Écoute, Daphné, faut pas le prendre comme ça. Tu as voulu jouer, tu as perdu. Je t’avais prévenue.
— C’est moi qui te préviens, Brodsky : tu…
— Allons, allons… On se calme. Tu réponds à mes questions, gentiment cette fois, et on te fout la paix.
— J’ai déjà tout ...