1. Ma robe vichy


    Datte: 13/07/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Jpj, Source: Hds

    ... mais nimbait la Méditerranée de rouge flamboyant comme un décor d’opéra. Quelques voiliers passaient à nos pieds tandis que plus loin de gros porte-containers mouchetaient la mer. Au loin, un énorme pétrolier faisait silhouette sur l’horizon africaine.
    
    Moi, j’ai laissé mon gros pull en bas pour marquer ma place dans les premiers rangs entre mon frère et mes cousines et je suis montée tout en haut aux buvettes et diverses baraques à frites pour faire ma belle au milieu des gars qui n’avaient pas pris le temps de souper avant le spectacle.
    
    Les odeurs de grillades et les fumées formaient comme un brouillard dans le calme du soir. Les conversations et interpellations avec l’accent sétois confirmaient l’ambiance de fête et le plaisir de tous ces gens en attente de San Severino en concert.
    
    Le bas de ma robe était gonflé du jupon et j’accentuait l’effet par de multiples rotations sur moi-même aux prétextes de regarder la scène ou la mer, répondre à la sollicitation d’un voisin, attraper un verre de Picpoul que l’on m’offrait, laisser passer une mama gitane les bras encombrés de portions taboulé/merguez…
    
    Le haut de ma robe montrait à tous que puberté était passée et que je n’étais plus la gamine de l’été dernier mais bien déjà une femme aux tétons saillants, même si mes petits seins restaient encore en attente de plus ample développement.
    
    Le coton vichy écrasait ma juvénile poitrine, l’étalant d’un côté à l’autre de mon buste, comme l’aurait fait une brassière. Mais ...
    ... de brassière point je portais et chacun pouvait voir, points et déliés, les courbes pleines qui pommelaient le tissu dont les motifs carrelés traçaient les volumes en surface métrée.
    
    Les deux singularités de mes tétons fixaient le regard des hommes encore plus que celui des femmes.
    
    Faut dire, qu’enthousiasmée par l’ambiance du concert et de tous ces regards concupiscents, jamais je ne débandais.
    
    Tous on savait qu’il y avait, tout en haut du théatre, bien au delà des derniers rangs, une sorte de balcon d’où l’on ne pouvait voir la scène que toute minuscule mais néanmoins entendre parfaitement les grosses enceintes. C’était comme un parterre et l’on s’y tenait seulement debout car il n’y avait pas de sièges non plus que de gradins. Les Sétois appellent cette galerie du Théatre de la Mer, le Paradis.
    
    Moi je ne savais pas pourquoi on l’appelait ainsi.
    
    C’est ce soir de juillet que j’ai compris.
    
    Quand le premier garçon m’y a menée, me tenant par la main après m’avoir offert deux bonbons harribo, je croyais juste qu’il voulait m’embrasser. Et je pensais, accepterai-je qu’il y mette la langue ? Et s’il le fait répondrai-je de même ?
    
    On s’est appuyés, en regardant la mer, tous les deux au muret qui faisait balcon mais il ne m’a pas embrassée.
    
    Juste il est passé derrière moi et, sans crier gare, a relevé mes jupons et enfilé son outil entre mes cuisses.
    
    Moi j’étais plutôt contente qu’il soit vif et vaillant mais quand même j’étais déçue de n’avoir pas eu droit ...