1. Ma robe vichy


    Datte: 13/07/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Jpj, Source: Hds

    J'aimais beaucoup cette robe. Le coton était fin mais le motif imprimé compensait la transparence en troublant un peu le regard.
    
    Mes seins, mes petits seins de gamine, étaient comprimés par l'absence de pince sous un plastron droit. On devinait à peine les aréoles, mes petites aréoles rose pâle, camouflées par le rose Vichy. Et mes tétons qui presque toujours sont en repos ne se laissaient non plus apercevoir.
    
    J'étais nue de poitrail et tout le monde le voyait mais néanmoins prude et personne n'avait donc rien à redire.
    
    Pas comme ces filles, ces bimbettes, qui arborent des sous-tifs pigeonnants push-up véritables indécences qui disent leurs pensées lubriques à se faire mater des garçons et surtout des hommes.
    
    Ma taille est fine et la robe la suivait parfaitement, serrée de quatre boutons minuscules dans le dos. C'étaient d'ailleurs les seuls boutons qui refermaient cette robe sur moi. J'étais incapable, seule, de les fermer et j'avais dû, ce soir encore, prier ma cousine de jouer les costumières tandis que je rentrais le ventre pour donner un peu de marge à la manœuvre.
    
    La corolle virevolante était gonflée d'un jupon de double dentelle qui me servait de dessous, chaste jeune-fille que je suis. Le blanc faisait fond au tissu Vichy rose, éclatant la couleur pastel en contraste du haut collé à ma peau nue qui paraissait presque fade. Hors l'imagination des regardeurs obnubilés par la conscience de ma nudité offerte.
    
    Le jupon m'emmenait aux nues. Mon abricot, ...
    ... longuement épilé, oint, parfumé, toute l'après-midi durant, s'épanouissait dans la dentelle et s'ouvrait en douce moiteur sous le regard des hommes posé sur mes fesses. Tous.
    
    Réellement, cette robe Vichy était à mon goût et à celle des autres aussi.
    
    Le col était haut et serré comme ceux des Quackers, pour bien dire le rigide de ma moralité et la totale retenue de mon éducation. Les manches étaient longues pour cacher le moindre bout de peau claire qui eût pu être accroche-cœur, ruban, fleur, à quelque mâle concupiscent de l'assistance.
    
    La soirée commençait à peine que déjà j'entendais les bites des mecs vibrer en chanterelle. On aurait dit un concert de fin de journée des oiseaux dans les arbres au coucher du soleil.
    
    Mes quinze ans en étaient tout émoustillés et je pensais combien en marquerai-je ce soir à mon tableau de chasse ? À la craie.
    
    Mes pensées s'encougounaient doucement sur des idées de tendresse partagée et de mes cuisses qui seraient bientôt dégoulinantes jusqu'aux genoux des offrandes longuement puissamment profondemment généreuses des garçons.
    
    *
    
    * *
    
    Les musiciens se préparaient sur la scène. Ils accordaient leurs instruments, réglaient les supports des microphones, agençaient leur tabouret, leur lutrin et se parlaient entre eux échangeant des partitions ou ajustant leur iPad sur le support ad hoc.
    
    L’amphithéatre qui descend vers la mer se remplissait lentement d’une marée humaine montant les gradins. Le soleil avait disparu sur la droite ...
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