La dévote incomprise (1) - Histoires de Sexe

La dévote incomprise (1)

Je vais vous raconter l’histoire de ma charmante épouse. Celle d’une dévote incomprise que l’on a voulu trop rapidement condamner, sans lui laisser une chance d’expliquer sa vision progressiste.

Tout a commencé dans l’austérité d’un couvent. Marie-Anne, une jolie brune de dix-huit ans venait d’y faire son entrée. La jeune novice avait rapidement trouvé sa place et avait toujours manifesté une grande attention pour les sœurs de sa communauté. Toujours prête à servir, elle ne rechignait pas à la tâche et soulageait même celles qui peinaient à la leur.

Mais au fil des mois, Marie-Anne avait mûri dans sa réflexion et arbora un autre regard sur sa foi. Cherchant même à développer une toute autre approche dans l’expression de celle-ci. Elle se disait tellement amoureuse du divin, qu’elle devait le lui témoigner intensément. Autrement comment respecter la doctrine selon laquelle, en entrant au couvent le don de soi était total ? Car tout comme le désir était indissociable à l’amour lorsqu’on adorait quelqu’un, la jeune novice se disait que l’orgasme devait être complémentaire à la prière. Faire corps avec le créateur et entrer en communion avec lui passaient forcément par là.

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Je savais à quel point son engagement était important pour elle. Et se retrouver désormais "condamnée" à rester dans la vie civile, devait être une dure punition pour cette femme si douce. C’est pourquoi je n’ai pas voulu l’accabler ...

... davantage quand on s’est rencontré, alors qu’elle marchait le long de la route qui partait du couvent. Moi-même étant livreur dans ce secteur, il était rare d’y croiser des passants. Une longue route sinueuse et dépourvue d’âme. Je me serais senti mauvais samaritain, si je ne m’étais pas arrêté pour l’emmener dans ma C15.

Mais il faut dire qu’au tout début, Marie-Anne avait refusé mon offre, disant qu’il s’agissait de son chemin de croix et qu’il lui fallait l’accomplir seule. J’ai alors compris la référence et lui ai dit que, bien que je ne m’appelais pas Simon, j’aurais aimé l’accompagner ne serait-ce qu’un peu car d’après mes connaissances, dieu lui-même n’avait pas refusé de l’aide dans ce moment d’épreuve. La jeune femme s’arrêta et sembla réfléchir, avant de finalement accepter mon offre.

Elle n’avait aucune idée où aller, car sa famille était bien trop loin pour espérer la rejoindre avant que la nuit ne tombe. Et à cause du vœu de pauvreté, elle se retrouvait sans ressource. Je lui ai alors proposé le gîte et le couvert pour la nuit. Marie-Anne accepta sans trop d’enthousiasme, mais reconnut ma bonté d’âme. Et comme j’avais fini ma journée, je lui proposais de rentrer directement.

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Une fois chez moi elle voulut appeler sa famille, mais nous étions à une époque où seul le téléphone fixe existait. Et comme je n’avais pas d’annuaire...

Malgré ma préparation d’un bon steak, Marie-Anne préféra ne pas changer ...