Au bord du précipice - Histoires de Sexe

Au bord du précipice

... Donnons-nous une semaine de répit. Et lorsque nous rentrerons, nous nous occuperons alors uniquement de nous.

Il marque un point. Effectivement, notre train-train quotidien ne nous autorise pas le temps pour nous occuper de nous-mêmes. Je sais qu’il se masturbe régulièrement. Moi de même, d’ailleurs. Tout simplement par manque de temps, par excès de stress… Nos vies se croisent et s’entremêlent, alors que nos corps se démêlent. C’est bien là la triste vérité de notre monde moderne, désirant toujours aller plus vite, et nous finissons par oublier l’essentiel : nous-mêmes.

Il me laisse réfléchir. Mon imagination s’emballe.

Lorsqu’il ouvre la bouche à nouveau pour parler, je l’embrasse, glissant mon index entre nos lèvres, verticalement.

— Shh… Je t’aime.
— Je t’aime aussi.

Après nous être embrassés et, par ce baiser, scellé notre accord, je m’installe sur la chaise longue.

— Attention, Stéphie. Le soleil est dur. Tu devrais te protéger. Viens, je vais te passer de l’huile.

Il se saisit alors de mon siège, et l’attire le plus proche possible du sien. Je me redresse, et lui offre mon dos : le reste du corps, je peux m’en charger. L’huile n’est pas froide lorsqu’il la verse sur mon dos… Je passe mes cheveux en avant, et baisse la tête.

Alors qu’il termine de me passer de l’huile, je sens soudainement l’attache de mon bikini sauter. Instinctivement, je le retiens par l’avant, en passant mon bras en travers de ma poitrine.

— Tu devrais l’enlever, me ...

... glisse-t-il dans l’oreille

Je me retourne pour le regarder.

— Pardon ?
— Tu devrais l’enlever, Stéphie. Regarde. Tu es la seule à porter un bikini.

Ma tête se tourne vers la piscine. J’aperçois sur les balcons d’autres personnes arriver, traînant de nouveau des valises derrière eux. Durant ce laps de temps où nous discutions, d’autres personnes se sont installées à la piscine, et effectivement, toutes, dans leur plus simple appareil.

— Tu n’as rien à craindre. Tout est autorisé ici. Et puis, tu te balades parfois entièrement nue dans notre maison, et cela ne te dérange pas.

Je le regarde, et vois au bord de mon œil un petit saut de son sexe. J’avais complètement oublié qu’il était nu.

— Stéphie, me dit-il de son air à la fois tendre, coquin, et sérieux. Tu avais promis n’est-ce pas ?
— Promis ? promis quoi ?

Il me regarde, me sourit tendrement.

— Tu avais promis de me faire confiance. Et de faire ce que je te demande. T’en souviens-tu ?

Mon Dieu ! Oui, c’est vrai. Je n’avais pas vraiment compris à ce moment ce qu’il insinuait, mais à présent, cela faisait tout son sens.

En lieu de réponse, je lui fais mon plus beau visage de petite fille, prise sur le fait, et avoue sa culpabilité.

— Laisse-toi aller… Détends-toi. Profite !

Et alors qu’il termine ces mots, mon bras retombe, vaincu. Mon dessus de bikini s’ouvre. Sa main me caresse les épaules alors que les bretelles glissent le long de mes bras. Je ne lutte pas. Je n’ose pas regarder autour de ...