Au bord du précipice - Histoires de Sexe

Au bord du précipice

... moi. Et pourtant… Quelqu’un nous regarde-t-il ? Je lève les yeux. Tout le monde vaque à ses occupations. Certains semblent endormis, reposant sur leur chaise longue. D’autres sont enfouis dans leur lecture.

Au loin, dans le couloir longeant la piscine, le passage couvert où j’avais remarqué des bancs installés sous le toit, j’aperçois des jambes en l’air, et un homme nu, placé entre. Ses mouvements ne me laissent aucune équivoque. Ils sont en train de faire l’amour, au grand vu de tous. J’en rougis.

Sa voix me ramène à lui.

— Plus que le dessous, ma belle. J’ai envie de savoir que des hommes, ou des femmes peuvent voir ton corps. Sans pouvoir te toucher. J’ai envie de voir à quel point tu peux rendre les hommes avides de désir à ton égard.

Je n’en reviens pas. Nous avions par le passé joué ce genre de scénario, mais là, c’est pour de vrai. Mes yeux s’abaissent alors que mon visage se tourne vers lui. Son sexe est en pleine érection. Cela ne fait aucun doute, il est sincère. Je le regarde, le visage interrogatif. Il me répond d’un simple geste signifiant :

— Regarde-moi, je suis nu également.

Délicatement, je m’exécute, en soulevant légèrement mon postérieur, ne souhaitant plus entendre à nouveau son développé concernant la promesse que je lui ai faite. Mon visage rougit, alors que je sens le dessous de bikini glisser le long de mes jambes. Lorsqu’enfin je le fais tomber et le remise avec mon dessus de bikini, j’ai l’impression d’avoir mon visage en feu. ...

... C’est comme si je venais de passer 48 heures sous le soleil du Sahara.

Guy se penche vers moi, et m’embrasse. Il a l’air ravi. Mes yeux ne peuvent s’empêcher de scruter à nouveau aux alentours, mais toujours aucune réaction. Aucun regard. Je me rallonge, et petit à petit, me calme.

Ma main vient se poser machinalement sur sa jambe, et je lui caresse délicatement, du bout des ongles, le dessus de la cuisse.

Petit à petit, j’arrive à oublier que je suis nue, livrée aux regards de qui le souhaite. Ma peau, entièrement embrasée par le soleil, savoure le délice. Un petit vent léger et chaud, quant à lui, me caresse lentement sur toute la peau. Je me relaxe. Je change de pose, repliant mes genoux à 90 °. Mes jambes s’entrouvrent sans trop le vouloir. J’ouvre un œil, mais ne remarque personne à me regarder.

Le temps passe, la chaleur augmente. Je n’ose pas encore me déplacer vers la piscine. Passer devant tous ces gens m’intimide encore énormément. Et pourtant, il n’y a rien d’autant naturel. Ma main repose le cocktail, maintenant vide, apporté par la serveuse. Elle était tout à fait naturelle lorsqu’elle est venue me demander ce que je souhaitais boire, et me fixait directement dans les yeux, afin de ne pas me mettre mal à l’aise. Machinalement, je pose ma main sur sa cuisse.

A-t-il bougé ? Je l’ignore, mais ce n’est pas sa cuisse sur laquelle ma main vient se poser. C’est son sexe. Aussitôt, sa main prend mon poignet, et m’empêche de la retirer. Il durcit rapidement. ...