1. Conversion


    Datte: 08/07/2020, Catégories: fh, hplusag, extracon, photofilm, Oral pénétratio, fsodo, extraconj, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... nouvelle conversation s’engage, à trois cette fois, mais l’arrêt de la pluie amène une nouvelle jeune femme à voir le prêtre pour une question de baptême. Renaud suit donc Marie-Cécile dans une autre pièce pour continuer de parler sans gêner le Père Sébastien. La discussion est animée, Renaud ayant déjà acquis une excellente connaissance de la bible, du christianisme et de l’histoire des religions en général, il ne se contente pas de recevoir la bonne parole, mais questionne, demande des précisions, réfute même dans certains cas et de manière pertinente. Marie-Cécile trouve très stimulant cet échange qui la pousse parfois elle aussi à s’interroger. C’est le Père Sébastien qui, ayant fini sa permanence, les interrompt. Cela fait plus de deux heures qu’ils discutent et ils n’ont pas vu le temps passer. D’un commun accord, ils décident tous deux que, deux heures tous les quinze jours, Marie-Cécile viendra instruire – si l’on peut dire – Renaud. Le père, quant à lui, le rencontrera si le besoin s’en fait sentir.
    
    Tant ils étaient tous deux passionnés, ces deux heures bimensuelles devinrent rapidement un après-midi par semaine, parfois deux quand le travail de Marie-Cécile le permettait, s’y ajoutait parfois un déjeuner auquel participait le Père Sébastien.
    
    Tous deux et même tous trois trouvent un grand intérêt à ces rencontres. Renaud se montre plutôt réceptif, ce qui ne l’empêche pas de continuer à exprimer ses doutes et ses critiques, comme ce mercredi après-midi.
    
    — Ce ...
    ... qui me gêne c’est que nombre de gens se disent croyants et même s’engagent dans l’Église en ayant par ailleurs une conduite fort éloignée des préceptes chrétiens.
    — Tout le monde peut avoir des moments de faiblesse, des instants d’égarement.
    — C’est vrai, et que celui qui n’a jamais pêché jette la première pierre.
    
    Marie-Cécile se lève si brusquement que Renaud sursaute. Elle le saisit par le bras et lâche :
    
    — Le salaud !
    
    Il la regarde interloqué, elle enchaîne :
    
    — Une ordure et un salaud, voilà ce qu’il est.
    — C’est vrai, mais il ne faut pas te mettre dans des états pareils. Son cas n’est pas une généralité. Si tu te mets en colère chaque fois que l’on parle de tristes individus… Tu ne dois pas regarder les actualités car cela te mettrais en transe.
    
    Inquiet, il s’aperçoit alors qu’elle est devenue très pâle. Elle se laisse tomber sur sa chaise les poings serrés, en répétant comme une litanie « le salaud » en pleurant. Renaud s’agenouille, lui prend la main et essaie de la calmer. Rien n’y fait, elle devient même presque hystérique. Il décide d’avoir recours aux grands moyens et prend alors le pichet d’eau sur la table et l’envoie à la figure de Marie-Cécile. Celle-ci hoquette, crachote, mais cesse sa litanie et ses pleurs. Elle le regarde d’un œil flamboyant. Il se dit qu’il y a peut-être été un peu fort et s’apprête à présenter ses plus plates excuses. Mais ayant retrouvé un semblant de calme, Marie-Cécile lance d’une voix sèche, c’est d’ailleurs la seule ...
«1234...9»