1. Après le stage


    Datte: 06/07/2020, Catégories: fh, extracon, intermast, préservati, pénétratio, confession, amourpass, extraconj, Auteur: Bleuet, Source: Revebebe

    ... Pardonne. Faute d’être mon mari, accepterais-tu d’être mon amant ? J’ai besoin qu’on m’aime, même un tout petit peu.
    
    Des larmes d’une femme aussi belle, c’est insupportable. Je ne pus refuser.
    
    — Advienne que pourra. Je veux bien essayer, sèche tes larmes.
    
    Son visage s’illumina, ses mains délicates, si bien manucurées s’emparèrent des miennes et sa bouche m’accorda ce baiser ardent que j’avais si longtemps attendu.
    
    Je l’aidai à faire ses valises et elle quitta sur le champ la demeure de maître richement décorée et vint se serrer dans mon deux pièces de célibataire. C’était provisoire, elle allait s’installer dans sa maison.
    
    Nous étions enfin réunis. Amoureux depuis plus d’un an, jamais nous n’avions franchi les limites de chastes baisers. La parenthèse de son récent mariage était fermée. Coincés entre les valises nous avons échoué sur mon lit. J’avais à mon côté cette femme si longtemps désirée, maltraitée par la vie, trompée par un premier mari, négligée par le second quand il ne la sodomisait pas. Nous étions pressés de nous aimer. Je savais que trop de précipitation pouvait conduire à un nouveau désastre. Je refusais de savoir.
    
    Le plus dur était fait, puisqu’elle était là, puisqu’elle déclarait n’avoir pas cessé de m’aimer. Il est parfois nécessaire de faire un acte de foi ! Elle vivait avec l’espoir d’avoir enfin découvert l’homme de sa vie. Mais chat échaudé craint l’eau froide. Je me répétais « amant, pas mari ».
    
    Ce matin encore je m’interrogeais ...
    ... sur le sens de mon existence. Ce soir, nu près de l‘amante, j’admirais ce corps enfin révélé, mes mains le caressaient, le parcouraient, prenaient possession de ces territoires. Les doigts légers ici, plus fermes là, apprenaient la délicatesse de la peau, la fermeté des muscles, semaient des frissons, s’aventuraient dans les plis, épousaient les courbes. Tout était nouveau, y compris l’abandon confiant qui répondait à mes audaces.
    
    Elle souriait, apaisée, toute crainte écartée, offrait en toute simplicité son corps, ce ventre plat, ces jolis seins discrets aux mamelons érectiles, le fuseau modelé des cuisses, cette peau si douce à l’abord du sexe convoité, si lisse, comme une invitation à continuer vers un endroit meilleur. Elle était heureuse de redécouvrir le plaisir d’être regardée avec respect et désir. Elle était ravie du plaisir que je prenais à l’explorer avec calme, les yeux brouillés de larmes de bonheur. La progression était longue, entrecoupée de baisers chargés d’amour. Elle me rendait des caresses avec la même sérénité. Sa bouche suivait ses mains, son souffle émouvait les parcelles de peau touchées, pressées. Qu’il était bon de prendre son temps, de se regarder, de se dire des mots doux, de se tenir assis en tailleur, face à face, mains dans les mains, en silence. Nous étions hors du temps, parce que nous savions que nous approchions de la communion des corps et des âmes.
    
    L’histoire était écrite, il s’agissait de la vivre pleinement, d’en charger notre ...
«12...4567»