1. Après le stage


    Datte: 06/07/2020, Catégories: fh, extracon, intermast, préservati, pénétratio, confession, amourpass, extraconj, Auteur: Bleuet, Source: Revebebe

    ... tentations. La découverte de mon infortune m’avait si rudement blessé, je ne voulais plus subir une torture comparable ; je me protégeais. Deux mois plus tard, Sabine m’annonça triomphalement, en présence d’un Sébastien radieux, qu’elle attendait un joyeux événement. Dans un coin de mon cœur, je cache un secret espoir.
    
    À plusieurs reprises j’ai aperçu Judith. Elle a épousé son « maître du barreau ». On ne peut pas dire qu’elle rayonne de bonheur. Elle doit être embarrassée d’avoir déçu mes espoirs. De banalités en banalités, elle a fini par me confier qu’elle regrettait certaines décisions. Un week-end, son mari parti en quête d’un Daum (vase de couleur de l’école de Nancy), elle m’a invité dans ce restaurant où nous aimions nous retrouver parfois.
    
    Son mariage n’était pas heureux, son mari la négligeait et, pire, la traitait comme un garçon quand il daignait coucher avec elle. Je ne fus pas étonné de l’apprendre. Chacun avait sa chambre. Dès le lendemain du mariage, elle s’en était rendu compte : elle avait à peu près autant d’importance qu’un vase ou un tableau de maître. Elle faisait partie de la décoration, elle était la femme indispensable à la bonne réputation, la maîtresse de maison décorative, utile pour diriger les réceptions. Et ce grand seigneur avait commencé à lui réclamer une participation aux achats de biens précieux. Elle se rendait compte que son mari avait un train de vie coûteux, que pour briller aux yeux des autres, ses dépenses étaient supérieures ...
    ... à ses revenus pourtant considérables.
    
    L’avocat avait manipulé sa cliente. Il ne l’aimait pas, il s’en servait. Elle supposait que son mariage camouflait la réalité de ses habitudes. Si les plus vaillants des gays font leurcoming out, Georges craignait vraisemblablement que la révélation de sa vie intime, en province, risquât de lui faire perdre des clients. Judith était désespérée. C’était la seule explication à ces confidences. Ainsi donc cette sublime créature était-elle réduite au rôle de faire valoir et payait-elle cher de s’être laissé tenter par la situation sociale et le bagout de ce beau parleur. À chacun son enfer. J’essayai de la consoler, l’encourageai à reprendre sa liberté.
    
    — Comment échapper à ce maudit mariage ? Je ne veux plus perdre un an de ma vie à divorcer et à être obligé de t’attendre.
    — Quitte-le aujourd’hui, ce n’est pas plus difficile. Qu’est-ce qui pourrait t’obliger à le subir plus longtemps ? Et trouve-toi un bon mari.
    — Mais, c’est vrai. Instruite par mon premier mariage, j’ai établi un contrat de communauté réduite aux acquêts. Si je le quitte, je conserve mes biens. Donc, si tu veux de moi, je suis à toi sans attendre.
    
    Elle avait un esprit pratique développé par sa profession. Mais elle n’avait pas saisi le sens précis du : « trouve-toi un bon mari ».
    
    — Excuse-moi, tu m’as relégué au second rang une fois. J’aurais aimé t’épouser quand j’ai obtenu mon divorce. Je veux bien t’aider, rester ton ami.
    — Je comprends, j’ai été odieuse. ...
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