1. La réversibilité de la métamorphose


    Datte: 05/07/2020, Catégories: fh, jeunes, grosseins, hotel, fsoumise, fdomine, jalousie, pénétratio, conte, fantastiqu, Auteur: Patrick de Toscane, Source: Revebebe

    ... sortit de l’ascenseur en apprivoisant ses chaussures à talons hauts. Avec sa pochette, elle était méconnaissable.
    
    — Tu es superbe !
    — Merci ! Moi, j’adore ! Ils ont les mêmes tenues, mais à l’infini !
    
    Ils entrèrent dans le restaurant. Ce soir, il n’y avait pas grand-monde et Lucie apprécia la sécurité de leur aparté. Sébastien s’inquiéta pour ses jambes, mais Lucie le rassura : tout allait mieux depuis leurs déplacements. Elle commanda des portions d’oiseaux et le dîner aborda leur avenir.
    
    — J’ai fait des recherches et il faut que tu saches certaines choses, Lucie.
    
    Blessée, la magnifique jeune femme s’immobilisa.
    
    — Ces ordinateurs n’ont plus de secret pour moi. (Elle baissa les yeux sur son assiette) Je préférerais que tu t’interroges sur ce que je porte sous ma robe…
    
    Sébastien baissa les yeux… Il les releva brièvement sur ce décolleté et cette poitrine qu’elle maintenait plus haute.
    
    — Lucie…
    
    Elle l’ignora et préféra dérouler sa serviette sur ses cuisses.
    
    — Je sais que je redeviendrai une poupée. Quand ? Demain ? Le mois prochain ? Dans dix ans ? Je ne sais pas, mais je sais que cela arrivera. Je sais qu’il y a des gens qui peuvent avoir peur de moi parce que je n’existe pas. Je sais qu’il va falloir que nous fuyions, reste à savoir, combien de temps tu supporteras de fuir avec moi !
    — On en a parlé, Lucie.
    — Caroline disait que les hommes changeaient souvent d’avis !
    
    Lucie fixa Sébastien.
    
    — Et tu écoutes cette conne ?
    — Non, bien ...
    ... sûr ! Mais, je ne veux pas que ta vie ressemble à une éternelle cavale, alors que je finirai par redevenir une poupée !
    — Je veux simplement être avec toi. C’est tout !
    
    Lucie baissa les yeux.
    
    — Chez ce vendeur, tu as dit que je méritais d’être pour ce que j’étais.
    — Tu étais encore une poupée à ce moment-là !
    — J’étais déjà humaine. Quand je t’ai vu pour la première fois, j’ai eu envie de te prendre dans mes bras, mais je me suis vautrée dans ce panier. Tu m’as pris dans ta main et j’ai entendu toutes les choses magiques que tu as dites sur moi.
    — On partira ensemble.
    — Je sais que je ne te survivrai pas.
    
    Sur le chemin qui les menait à l’ascenseur, elle le prit par la main.
    
    La chambre 503 se déverrouilla. La flamme du désir consuma la fatigue d’une journée sans fin. Sébastien s’en alla fermer les rideaux, pendant que Lucie contemplait sa robe dans le miroir. De trois-quarts, face ou profil : elle était faite pour elle et il avait de la chance, l’homme qui vivait chaque seconde comme si elle était la dernière.
    
    — Tu es magnifique.
    — Je voudrais faire l’amour comme les gens. Que tu viennes en moi et que tu m’aimes jusqu’à la fin de ma vie.
    
    Lucie retira ses mains de derrière le dos. Sa belle robe noire glissa le long de ses épaules, avant de rebondir sur ses hanches et s’étaler sur le sol. Pendant un instant, Sébastien sentit ses jambes défaillir… Il était simplement l’homme le plus heureux de la Terre, plus que le milliardaire ou le maître du monde des ...
«12...6789»