1. Les Amazones


    Datte: 01/07/2020, Catégories: fh, fhh, asie, Oral Partouze / Groupe fsodo, historique, aventure, Auteur: André 59, Source: Revebebe

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    Complètement disloquée, la phalange ressemblait désormais à un banc de poissons affolés. Au milieu des nuages de poussière acre soulevée par les sabots de milliers de chevaux et des hurlements des blessés, les unités macédoniennes percutées les unes après les autres par des vagues successives de guerriers montés s’écroulaient comme un château de cartes. Incapables de se replier, elles constituaient désormais une cible de rêve. La prédiction de l’émissaire scythe se révélait exacte, de même que celle d’Aristès.
    
    Le désastre fut consommé quand la garnison d’Olbia fit une sortie dans le dos des Macédoniens alors que du camp jaillissaient des flots de cavaliers, des archers qui reprirent leur tirs, saturant l’air de leurs traits. Les piquiers macédoniens s’effondraient par files entières, criblés de flèches. Toute cohésion disparut. La panique devint générale. Au milieu de l’affolement, quelques poignées de braves résistaient, épaule contre épaule, ou bien dos à dos, bien décidés à vendre chèrement leur vie. Erostratos avait jeté sa pique désormais inutile et dégainé son kopis, son épée à lame courbe. Excellent escrimeur, il abattait tout cavalier scythe qui se risquait à l’affronter à pied. Mais à ses côtés, ses compagnons tombaient l’un après l’autre, percés de coups. Vint le moment où il se retrouva seul. Épuisé, il n’avait plus la force de soulever son arme. Titubant, son casque cabossé et enfoncé, son bouclier fendu, aveuglé par une blessure au visage, il tomba à ...
    ... genoux dans la poussière. Le cercle se referma sur lui. Un cavalier fendit alors les rangs et sauta au bas de son cheval. Il était protégé par une armure à lamelles faisant alterner le fer et le bronze. Son pantalon aux broderies multicolores était paré de petites plaques d’or. Le guerrier ôta son casque et brandit haut un pic d’arme en bronze à la pointe acérée afin d’asséner le coup de grâce. Profitant de cette erreur, Erostratos, dans un dernier sursaut d’énergie, se redressa et enfonça son glaive au défaut de sa cuirasse puis il s’écroula comme une masse, visage dans la poussière. Les paupières collées par le sang, assommé, il n’avait pas vu la magnifique chevelure de son adversaire ni entendu le cri déchirant qu’il avait poussé.
    
    Erostratos flottait maintenant dans l’éther ; après le carnage et le sang, enfin du repos. Il sentait une immense lassitude le gagner. Se laisser aller. Dormir, dormir. En finir. Puis il eut la sensation qu’un tunnel l’engloutissait, une lumière aveuglante lui apparut et il ouvrit les yeux. Enveloppé dans une fourrure, dépouillé de tous ses vêtements, il se sentait balloté par les tressautements du chariot dans lequel il reposait. Sa tête douloureuse était bandée, de même que son torse, couvert de contusions. Du baume et un pansage d’herbes couvraient ses deux bras et ses jambes entaillés par plusieurs blessures. Les plus profondes avaient été recousues. Vivant, il était vivant. Il sursauta en voyant qu’une silhouette au fond se détachait de ...
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